Première partie, chapitre II : Notes




1-  J.-B. Vico, Orazioni inaugurali, Op. cit., pp. 5614.

2-  Je traduis quelques lignes de l’Autobiographie : « La métaphysique qui, au XVI° siècle, avait placé au plus haut degré de la littérature Marcilo Ficino, Pic de la Mirandole, les deux Agostini, Nifo et Steucchio, G. Mazzoni, A. Piccolomini... après avoir élevé la poésie, l’histoire et l’éloquence à un point tel qu’il apparaissait qu’en Italie la Grèce entière était revenue au temps de sa splendeur, était jugée digne d’être enfermée seulement dans des cloîtres » (p. 23).
    « Avec le départ du Duc Vice-Roy, il y eut un renversement de situation... ces mêmes érudits qui, deux ou trois ans auparavant, voulaient que la méta­physique fût enfermée dans les cloîtres, commencèrent à la cultiver, non sur Platon, Plotin ou Ficino... mais sur les Méditations de Descartes » (p. 59).

3-  Chez Ficino, nous trouvons plusieurs variations de la même expression : a sensibus removere, avocare ; a corpore abstraere, recedere, solvere, digredi ; ab alienis revocare. Le sens est cependant le même, voulant désigner l’iti­néraire de la mens qui part des sens vers l’intériorité de soi-même, pour s’élever directement aux idées. M. Ficino, Théologie platonicienne, Belles lettres, Paris, 1964, XIII, 2.
    Pour Descartes : Méditations : « Ita in his diebus assuefeci in mente a sen­sibus abducenda » (IV, 52) - « Vovabo omnes sensus » (III, 34) - Discours IV, 37. Lire aussi Gouhier, La pensée métaphysique de Descartes, Vrin, Paris, 1962, pp. 51-57.

4-  « At mentis acies, quae omnia invisit, se ipsam intuens hebescit » Oratio, I, p. 8.

5-  G. Bruno, « Dialoghi italiani », Sansoni, Florence (L’infinito, universo, mondi, p. 385).

6-  « Tandem Deus naturae artifex : animus artium, fas sit dicere, deux, O animi praestantiam singularem, quae, nisi per Dei Opt. Max. similitudinem, accomodate et apposite explicari non possit » (Oratio, I, p. 8).

7-  « En ce temps, Vico avait pris l’habitude de rencontrer M. P. Doria dans la maison de M. Caravita, ouverte aux hommes de lettres. Or ce fut précisé­ment M. Doria, distingué philosophe, le premier avec qui Vico eut la pos­sibilité de s’entretenir sur des problèmes métaphysiques. Mais ce que Doria admirait comme grand, sublime et nouveau chez Descartes, Vico le consi­dérait comme déjà acquis et commun (vecchio et volgare) aux platoniciens ». Le ton et le jugement contrastent avec l’assimilation qu’il fait du cartésianisme, avec les éloges qu’il adresse à Descartes dans ses discours, comme aussi dans De studiorum ratione. (Autobiografia, Op. cit. p. 29).

8-  T. Campanella est le premier à définir la conscience comme auto-conscience, mais il l’entend comme sensus sui. Ainsi, le critère de vérité n’est pas l’évidence intuitive, mais le sens du réel. T. Campanella, Del senso delle cose e della magia, Laterza, Bari, 1925.

9-  « Ut intelligamus, postquam hac nati sumus conditione, ut simus quo esse volumus... Dii estis et filii excelsi omnes » (Pico della Mirandola, De hominis dignitate, op. cit. p. 48, 21).
    « Et, ut hanc rem omnes brevi complectar, dii omnes... vos estis » (Vico, Oratio I, p. 12).
    Quant à la vérité : « ... hominis propria sit inquisitio veri... Natura enim nos ad veritatem fecit, ingenium ducit, admiratio sistit... » (Vico, Oratio I, p. 13).

10-  « Excitemus illas nobis tot rerum atque tantarum a prima veritate insitas et quasi consignatas rationes, quae in animo, tanquem igniculi sepulti occluduntur, et magnum conctae eruditionis incendium excita­bimus » (Vico, Oratio I, p. 13).

11-  Autobiografia, op. cit. pp. 31-32.
      Rapportons-nous à Descartes : « Habet enim humana mens nescio quid divini, in quo prima cogitationum utilium semina ita jacta sunt, ut saepe, quantumvis neglecta et transversis studiis suffocata, spontaneam frugem producant » (Descartes, Regulae ad directionem ingenii, Reg. IV, Edit. Gou­hier, p. 47, 14).

12-  J.-B. Vico, Autobiografia, op. cit. pp. 31-32.




t311201 : 15/10/2018