Première partie, chapitre III : Notes




1-  J.-B. Vico, Orazioni inaugurali, Oratio II, pp. 15-25.

2-  Pour le mythe du péché, voir

Hésiode, Théogonie, Belles Lettres, Paris, 1951, pp. 154-171 et Les travaux, Belles Lettres, Paris, 1951, pp. 42-105.
    Concernant l’épicurisme, Vico se réfère au troisième livre du De rerum natura de Lucrèce, qui l’avait terriblement secoué au moment de la crise de Vatolla.

3-  Sans doute, Pic de la Mirandole reprend-il l’itinéraire dantesque comme image type de la crise de la maturité. Des trois bêtes (la panthère, le lion et la louve), il conserve le lion comme l’image la plus représentative de la lutte morale.

Questi parea que contre me venesse
con la test’alta e con rabbiosa fame
si che parea che l’aere ne temesse.

(Divine comédie, Inf. I, 46)
    Le salut est directement confié à la philosophie, sans que celle-ci soit personnifiée par Virgile, comme chez Dante. Pic de la Mirandole, De hominis dignitate, surtout p. 18.

4-  Assimilation d’une des thèses fondamentales du stoïcisme, que Vico a retrouvée chez Cicéron : « Mundum autem censerunt regi numine deorum, euque esse quasi urbem et civilitatem hominum et unumquemque nostrum eius mundi esse partem » (De finibus, III, XIX, 64).

5-  Il est inutile de déterminer le sens de cette image, que Vico partage avec le platonisme et l’humanisme. Pour le philosophe grec, l’âme se trouve emprison­née par l’acte même de son union avec le corps. Pour les humanistes, le corps devient prison seulement pour celui qui se refuse à vivre selon sa propre nature. Vico s’inscrit dans cette perspective, car le corps est prison pour l’insensé seulement. Mais il se détache d’eux, en ce que le sage ne se sépare pas du corps où il vit comme âme.

6-  J.-B. Vico, Autobiografia, op. cit. p. 11.

7-  J. Chaix-Ruy, J.-B. Vico et l’illuminisme athée, Editions mondiales, Paris, 1960, p. 59.

8-  S. Thomas, I. II, q. 85, a 1 c.

9-  S. Thomas, I. II, q. 111, a 2 c.

10-  S. Thomas, I. q. 83, ad 3 c.

11-  S. Thomas, I. II, q. 111, a 2 c.

12-  J.-B. Vico, Autobiografia, op. cit. p. 5.

13-  A. Richardus (S. Deschamps) Disputatio de libero arbitrio

14-  J. Calvin, Institution chrétienne, L.II, c.3 (Labor et fides, Genève, 1955).

15-  Pico della Mirandola, De hominis dignitate, op. cit. p. 102.

16-  « Quae homines Dei similes facit ? Virtus... »
       Il entend cependant préciser le sens. Car il ne s’agit pas, comme l’auraient affirmé les stoïciens, que « cadem res sapientem efficiat quae Deum », mais que « una re nos Deus sui similes reddit, virtute » (Oratio II, p. 23). L’ini­tiative revient donc à Dieu, mais il reste que la res qui agit en Dieu et dans l’homme, c’est à dire la virtus, est la même (una).

17-  J.-B. Vico, Autobiografia, op. cit. p. 11.

18-  S. Thomas, I. II, q. 91, a 2 c.

19-  Soulignons l’écart entre les deux conceptions : « Legem aeternam nullus potest cognoscere secundum quod in seipsa est, nisi solum beati, qui Deum per essentiam vident » (S. Thomas, I. II, q. 93, a 2 c). Vico, qui avait parlé de « aeternam... legem » (p. 16), l’identifie ici à la divina ratio et la divine sagesse : « Jus, quo haec maxima civitas fundata est, divina ratio toti mundo et partibus eius inserta, quae omnia permanea mundum continuet et tuetur. Haec in Deo est et sapientia divina dicitur : a solo sapiente cognoscitur, et sapientia humana appellatur » (p.22). Ce qui, pour Thomas, est privilège des bienheureux, devient ici don naturel des sages. Le sage parvient à connaître la ratio dei, telle qu’elle est en Dieu, sans attendre d’aller au ciel.

20-  J.-B. Vico La science nouvelle (Édit. Nagel, p. 393).

21-  Lorsqu’on cherche à préciser la pensée brunienne, l’interprétation devient difficile et complexe. Dans certains passages, en effet, la mens super omnia est distincte de la mens insita omnibus. Pour Gentile, par exemple, Bruno apparaîtrait comme un homme de la Renaissance, incapable de refuser le monde de la foi au profit de la raison (G. Gentile, Il pensiero italiano del rinascimento, Sansoni, Florence, p. 301).

22-  Deutéronome, 9, 10.

23-  Même si le Décalogue est issu du sens commun, il demeure que ses lois s’inspirent du cartésianisme. Elles insistent, en effet, sur le jugement qui ne doit se fonder que sur la raison, en s’écartant des sens et de l’opinion. C’est la loi propre à l’itinéraire du revocare mentem a sensibus, par un retour à la conscience de soi (sui conscia indicate).

24-  I Corinthiens, I,17.
       II Corinthiens, I,12.

25-  Cicéron, Tusculanes, Belles Lettres, Paris, 1960, 1, V.
      Quant à la folie : III, c. IV, 8-11.
      Définition de l’homme : « Humanus autem animus decerptus ex mente divina eum alio nullo nisi cum Deo, si hoc fas est dictu, compareri po­test » (V, XIII, 39).
      Un trait du portrait du sage : « Haec tractanti animo et nocte et die cogitandi existit illa a Deo Delphis praecepta cognitis, ut ipsa se mens agnoscet coiunctamque cum divina mente se sentiet, ex quo insatiabili gau­dio compleatur. Ipsa enim cogitatio de vis et natura deorum studium incendit illius aeternitatem imitandi » (V, XXV, 70).
      « Sciencia enim praestet, ut sapiens animum deducet a corpore et multum cum meliore se divina parte versetur, et cum hac querula ne fragili quantum necesse est. Itaque rerum vestigans causas mente Deum adit, et his cogitationibus oblectatur et pescitur » (Vico, Oratio II, p. 23).

26-  Cicéron, Tusculanes, Op. cit.



t311301 : 20/10/2018