Première partie, chapitre V : Notes




1-  J.-B. Vico, Orazioni inaugurali, Oratio IV, pp. 37-46.

2-  J.-B. Vico, Principum neapolitanorum conjurationis anno MDCC his­toria, Opera VI, Scriti storici, a cura P. Nicolini, Laterza, Bari, 1968, pp. 301-362.

3-  P. Giannone, Storia civile del Regno di Napoli, Giachetti Prato, 1865, L. 40, ch. 4.

4-  J.-B. Vico, Orazioni inaugurali, Oratio IV, p. 38.

5-  « La nazione formata a questo modo, era non la popolazione del regno nel suo intero, ma une classe reppresentativa intellettuale che trova i suoi componenti soprattutto nel cosidetto ceto medio ». B. Croce, Storia dela regno di Napoli, Laterza, Bari, 1958, pp. 193-197.

6-  « Patria enim nobis dedit ea gente innasci quae... principatum religionis in religuas omnes orbis terrarum gentes nationesque in hac terra Italia fundatum et longissimo saecularum cursu firmatum gloriatur » (Oratio IV, p. 40). Vico ne renoncera jamais à cette vision universelle du catholicisme, qui l’inscrit dans l’esprit de la Contre-Réforme.

7-  « Patriae beneficium est sub principe natos esse, cuius imperium tam longe lateque patet, ut novos terrarum orbes gigni oporteat, si quis velit eum amplitudine dictionis aemulari ». Et pourtant, la guerre de succession mar­quait déjà la fin de cet empire ! Ce coup de chapeau à l’Espagne n’était pas seulement suggéré par l’opportunisme, nécessaire dans un discours officiel. Il était dû aussi à cette symbiose à laquelle les cultures italienne et espagnole étaient parvenues, après une longue domination politique.
     Voir, à cet égard, l’œuvre remarquable de B. Croce (La Spagna nella vita italiana durante la Rinascenza, Laterza, Bari, 1949). Mais, comme la notion de principauté chrétienne, cette référence à l’empire espagnol confirme aussi l’esprit contre-réformiste de Vico.

8-  « Patriae accepto referendum, quo supra humanam historiam heroicorum temporum conditores jactemus, qui hanc urbem condiderunt eo loci ingenio ut indigeni docilissimi, ingeniosissimi, fortissimi nascantur ».

9-  « Ex consilio humanae societatis juvandae officium nascitur : ex frequen­tis officiorum virtutis opinio, opinionem virtutis honorum laus consequitur, ex laude honorum autoritates existet necesse est, inde honores, opes, clientalesque gignutur ». (Oratio IV, p. 43).

10-  « Igitur hoc fines ordine dispensant distribuuntque, ut summo grado honores, huic destructo gratia, tertio amicitiae notitiaeque, infidenique bona de nobis estimatio dignitasque consistant... Etenim qui finis apud istos politicos summum, is imum, qui vero imum, is summum obtinet gradum ». (Oratio IV, p. 44).

11-  T. Hobbes, Leviathan, Trad. Tricaud, Sirey, Paris, 1971, ch. X, p. 82.

12-  T. Hobbes, Leviathan, ch. XIV. Notons entre autres : « État de guerre de chacun contre chacun, situation où chacun est gouverné par sa propre raison, et qu’il n’existe rien... qui puisse éventuellement vous aider à défendre votre vie » (p. 129). Ainsi le Droit naturel n’est que « la liberté qu’a chacun d’user comme il le veut de son pouvoir propre pour la préservation de sa propre nature » (p. 128).

13-  T. Hobbes, Leviathan, ch. X. Remarquons le titre du chapitre, qui montre cette même dimension catégoriale où s’articule la pensée de Vico : « Du pouvoir, de l’importance, de la dignité, de l’honneur, de la qualifi­cation » (power, worth, dignity, honour, worthiness).

14-  T. Hobbes, Leviathan, ch. XXV.

15-  Nous pouvons résumer cette politique de la force par les paroles de Machiavel : « Dovete dunque sapere come sono dua generazione de combattere : l’uno con le leggi, l’altro con la forza. Quel primo é proprio dell’uomo, quel secondo delle bestie ; ma perché el primo molte volte non basta, conviene ricorrere al secundo. Pertanto a uno principo conviene necessario sapere bene usere la bestia e l’uomo » (Machiavel, Il Principe, Feltrinelli, Milano, 1960, XVIII, p. 72).
     On doit reconnaître que Machiavel ne s’éloigne pas de la théorie pichienne de l’homme-homme et de l’homme-fauve, acceptée aussi par Vico. Toutefois, ils en tirent des conséquences différentes au niveau politique. Pour Machiavel, en effet, si les hommes se comportent comme des fauves, il faut que le pouvoir politique agisse aussi en fauve. Au contraire, Vico prétend que le pouvoir politique agit en homme, celui-ci ayant dans sa relation éthique une puissance qui le rend toujours maître de l’homme-fauve.

16-  J.-B. Vico, Autobiografia, Op. cit. p. 45.
       De rebus gestis Antoni Caraphaei, libri quatuo, Opere VI, Scritti storici, Ed. Nicolini, Laterza, Bari, 1968.

17-  H. Grotius, De jure belli et pacis, libri tres, Leers, Hagae 1680. « Illa juris naturalis, cognationes inter homines quandem esse a natura, ac proinde nefas esse alterum ab altero laedi » (Loc. V.1, p. 231).

18-  « Fratres estis, auditores, et amore vere fraterno istem civilem agnationes excolitis » (J.-B. Vico, Oratio IV, Op. cit. p. 39).

19-  Voir R. Naz, Dictionnaire de droit canonique, Ed. Letourzey, Paris, 1935 - Agnation.

20-  Vico parle de la cognatio lorsque la parenté est considérée par rapport à la patrie, car celle-ci jouerait le rôle de mère, se plaçant entre Dieu et le prince. « Nam credo, equidem, vos facile eius cognationis stirpem intelligere patriam. Ea namque, quadammodo peplum tenet, atque ex eo sinu facto, et pietatem in Deum, qui nos conservat, obsequium in principem, qui nos regat, et conditorum reverentiam, qui nos urbem condiderunt... continet et concludit » (J.-B. Vico, Oratio IV, Op. cit. p. 40).

21-  Machiavelli, Il principe, Op. cit. ch. XV, p. 65.

22-  « E qui vide il quarto autore da aggiugnerei alli tre altri che egli eveva propositi (Platon, Tacite, Bacon)... Ma Ugo Grotio pone in sistema di un diritto universale tutta la filosofia e la filologia... » (J.-B. Vico, Auto­biografia, Op. cit. p. 45).




t311501 : 28/10/2018