ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisSous le Christ, Jésus :Le portrait de Jésus sous la fresque de Marc |
Proposition de lectureCher Professeur et Ami, Depuis plusieurs années je me trouve engagé dans une recherche à la fois risquée et passionnante sur la personne historique de Jésus, à travers l’évangile de Marc. Malgré la critique bultmanienne, j’ai cru que cette recherche est possible principalement pour les raisons suivantes : 1- La critique de la religion de Giordano Bruno, de Galilée et de Spinoza m’a mené à la conviction que le discours religieux ne fait que sublimer dans une perspective d’existence un phénomène d’expérience : un livre, une personne, un fait-phénomène qui, quoi qu’altéré voire aliéné, demeure repérable par des connotations et des indices. Quant au Jésus-Christ des évangiles il est le résultat d’un processus d’interprétation d’informations concernant le Jésus de l’histoire par le biais d’un code sémiotique concernant le Christ des écritures (code messianique). Il est alors possible, en principe, de décoder le discours des évangiles et de retrouver sinon le Jésus de l’histoire au moins des éléments signifiants, susceptibles de nous permettre de le cerner. 2- J’estime avoir trouvé les raisons suffisantes pour soutenir comme hypothèse, que Marc s’est servi comme données d’informations sur Jésus des textes juifs, visant à renier le Christ par des accusations contre Jésus. L’évangile se fonderait ainsi, en grande partie, sur un anti-évangile. D’où ma recherche, opérer sur l’évangile de Marc une analyse référentielle, visant à mettre entre parenthèses la signification christique pour isoler les données d’informations sur Jésus, qui lui ont servi de support. Je compte pouvoir achever l’œuvre en sept volumes. Pour l’heure, je viens de finir le premier volume, qui porte sur le champ référentiel de Mc 1:1-13. Le titre général de l’œuvre étant Sous le Christ, Jésus, le premier volume s’intitule Sur les bords du Jourdain. J’ai donné à lire ce livre à Ricœur qui, à la lecture des deux premières parties, m’a assuré de l’apprécier par sa cohérence, sa rigueur scientifique et sa nouveauté. Je tiens aussi à ce que vous aussi, Cher ami, vous y portiez un regard attentif, car votre jugement sera pour moi d’une utilité extrême. Et dans le cas où vous estimeriez qu’il est digne d’être publié, je vous serais très reconnaissant si vous pouviez m’aider. Je compte vous faire parvenir le livre la semaine prochaine par Mlle H. ou par M. V. ; dans le cas où vous n’auriez pas le temps de le lire d’ici l’été, je vous le ferais parvenir plus tard, mais pour moi ce serait dommage. … En vous remerciant d’avance pour l’attention portée à la présente et au temps que vous voudrez bien accorder ultérieurement à la lecture du manuscrit, soyez assuré de mon meilleur souvenir et de mes sentiments amicaux.
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