ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



L’équivoque  catholique
dans  le  dialogue  avec  les  Églises  et  le  monde




Introduction



Introduction


La prétention de l’Église catholique


L’Église catholique comme monde


Deux questions pour conclure

Magnum Dictionarium latinum et gallicum, de P. Danet, MDCXCIn disant que les Églises peuvent parvenir à l’unité dans la mesure où elles sont en dialogue avec le monde, on n’entend pas renier la nécessité qu’il y ait des relations entre elles, mais on veut souligner que les relations ne pourront aboutir à l’unité que dans la mesure où les Églises se rencontreront dans le service pour le monde. C’est le monde qui est le véritable lieu de la rencontre, du dialogue et de l’unité elle-même.

En supposant que les Églises issues de la Réforme et l’Église catholique soient d’accord sur ce point, il reste encore à voir s’il n’existe pas au préalable, du fait de l’Église catholique, des obstacles à la réalisation de ce dialogue avec les Églises et le monde. En effet, dans le dialogue œcuménique avec l’Église romaine, et surtout lorsqu’elles se sont associées avec elle pour un service dans le monde, les Églises réformées accusent en général un certain malaise : elles se sentent victimes d’une double équivoque.
   Convaincues tout d’abord par le comportement ouvert, libéral et fraternel des catholiques qu’elles s’unissaient avec une Église sœur et égale, elles découvrent ensuite qu’il s’agit d’une Église qui prétend être l’Église, et qui a conscience de posséder la plénitude doctrinale, disciplinaire et sacramentelle de la réalité ecclésiale. Conscientes, par ailleurs, de se trouver à côté de cette Église précisément pour se porter vers le monde, elles s’aperçoivent, avec étonnement, que cette Église non seulement veut être l’Église, mais encore prétend être le monde lui-même, car elle revendique pour elle-même tous les caractères propres du monde. Les Églises, d’abord choquées par cette équivoque, sont ensuite amenées ou bien à rompre le dialogue, ou bien à le poursuivre dans une atmosphère de méfiance et sans aucun espoir.

S’agit-il d’une véritable équivoque et, si celle-ci est réelle, quelles perspectives peuvent nous donner les contacts œcuméniques ? Ne devons-nous pas dire que l’ouverture œcuménique, tout en rapprochant les hommes des différentes Églises, ne pourra jamais devenir ouverture de l’Église catholique elle-même vers les autres Églises ?

Nous nous permettrons ici de faire quelques remarques au sujet de cette double équivoque.




1965




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t534000 : 06/08/2017