ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisRéforme, ou reconversion de l’Église ? |
Introduction |
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Introduction L'Évangile et les autres L'Église pour les autres L'Église institutionnelle, église « en Christ » De l'Église « en Christ » à l'Église « pour les autres » |
Mais il apparaît clairement que cette dernière affirmation, en abrégeant celle de Bonhœffer, trahit l’intention de celui-ci. Car Bonhœffer met l’accent sur « pour les autres » de telle façon que cette expression devient le critère de vérité et d’authenticité de l’Église. L’Église ne peut trouver de fondement ailleurs que dans son existence pour les autres. Ainsi, la recherche d’une telle Église met en question les Églises existantes, non seulement dans leur structure, mais aussi dans leur fondement, dans leur être ecclésial. Au contraire, la formulation employée par l’Assemblée de Colmar ne peut pas parvenir à une telle contestation. Le rapport présenté par le pasteur Keller le montre bien. Le point de force de ce rapport est bien constitué par une analyse sociologique des « autres » (les athées, les non-pratiquants, les catholiques, etc.), mais il s’agit d’hommes qui sont « autres » par rapport à l’Église ; celle-ci semble rester, par conséquent, en dehors du monde. Dans cette étude, je voudrais donc poursuivre une recherche personnelle, en me servant de la même formule, mais dans toute l’ouverture et la contestation qu’elle a dans l’affirmation de Bonhœffer. Il ne faut pas oublier, en effet, que ce n’est pas une exigence humaniste qui a poussé le théologien allemand à reconnaître la réalité de l’Église dans son existence pour les autres, mais une redécouverte de Jésus-Christ. S’il est vrai que dans sa prison il était comme obsédé par sa recherche de l’homme, il est vrai aussi qu’il a poursuivi cette recherche sous la poussée de l’interrogation : « qui est Jésus-Christ ? ». Sa méditation, se poursuivant sur deux lignes convergentes, l’amène à saisir Jésus-Christ dans le fait qu’il a existé pour les autres, à savoir les hommes. Avant de parler de l’Église pour les autres, il convient de méditer sur le Christ comme existence pour les autres. Je me limiterai dans cette étude à cerner cette existence pour les autres, non dans la personne de Jésus (j’ai déjà abordé ailleurs cette recherche) mais dans son message. Je traiterai ensuite de l’Église dans sa double possibilité : pour les autres et en Christ, pour enfin toucher au problème suivant : s’agira-t-il pour l’Église d’une réforme ou d’une reconversion ? |
t562000 : 16/12/2017