ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisRecherches critiques |
Regard rétrospectif : |
Présentation Lecture des textes - Introduction - L’événement - Les apparitions - Les linges - Regard rétrospectif - Des évangiles aux Écritures Écritures et salut Entre vérité et mythe Le mythe des évangiles Le tombeau de Jésus |
Mais ce « sacrifice de la raison » que le texte impose à quiconque pour croire à la résurrection, me trouble et, dirais-je, me scandalise profondément. Certes, Jean n’utilise pas cette expression, mais le comportement de Thomas la laisse entendre : en effet, le ressuscité n’ayant pas besoin de preuve pour être identifié, Thomas renonce à tous les critères rationnels pour affirmer sa foi, parce qu’il a vu le ressuscité se présenter devant lui. À notre tour, nous devons croire « sans voir », fondés sur le seul témoignage oculaire de Thomas. Cependant, nous n’avons pas la certitude de l’authenticité de cette parole. Pour parvenir à la foi, il nous faut faire le sacrifice de notre raison ! Pourquoi cette incertitude concernant la parole de Jean ? La remarque suivante peut nous éclairer : le paragraphe final de son évangile comporte une déclaration qui devrait confirmer son objectivité, alors qu’un sérieux doute subsiste, auquel nous avons déjà fait allusion. Précisons la succession de ces propositions : Ces affirmations signifient donc que « Jean l’apôtre », vivra jusqu’au retour sur terre de Jésus, afin d’écrire l’évangile qui porte son nom. Or, nous savons que cet évangile a été écrit vers la fin du premier siècle, après les évangiles de Marc, Matthieu et Luc, par quelqu’un dont le nom est « Jean ». Mais le lecteur des évangiles a, aujourd’hui, une exigence critique beaucoup plus affinée que celle de Thomas. Il faut se donner bien de la peine pour passer de « Jean l’évangéliste » à « Jean l’apôtre » et de ce dernier à « Jésus ». Ainsi, au terme de cette première partie de notre recherche, nous pouvons dire que pour comprendre que, par les évangiles, Jésus est ressuscité, il convient de faire porter notre critique sur les Écritures, qui possèdent les clés de cette révélation : partir de la raison d’être de la résurrection de Jésus, et non point du « fait historique » supposé ! La résurrection est un « événement » dans une perspective universelle de salut que les Écritures annoncent prophétiquement. Poursuivant notre étude critique des Écritures, parviendrons-nous enfin à la « foi » et connaîtrons-nous la « béatitude », ou au contraire, demeurerons-nous dans l’incertitude et le « mal-être » ? |
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t351500 : 28/10/2017