ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisLiberté d’expression et limite de foi |
La confession de foi |
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Introduction Sommaire Les limites La confession de foi La parole du pasteur Sur le plan personnel |
S’il en était ainsi, la Réforme aurait-elle encore sa signification ? Si personne ne peut mettre en question la confession de foi d’une Église sans s’exclure de celle-ci, la liberté d’appel de l’Église à l’Écriture se trouve, par droit, réduite à rien. L’Écriture serait normative, mais seulement dans le cadre de la confession de foi ; celle-ci se trouverait alors, sinon au-dessus de celle-là, tout au moins comme médiation nécessaire, norme imposée pour toute interprétation, toute compréhension de l’Écriture. La confession de foi, en effet, a deux dimensions : l’une par rapport aux membres de la communauté, l’autre par rapport à elle-même. Il serait faux de croire que tous les chrétiens, sans exception, doivent se retrouver en elle. Elle est plutôt la base d’un dialogue dans la foi, une hypothèse de départ plus qu’un point d’arrivée. Le dialogue exprime davantage, et de façon plus vivante, la foi de l’Église, parce qu’il fait sortir les chrétiens de la structure statique de la formulation, et les pousse à rechercher toujours la communion de la foi au-delà de cette structure. Quant à sa deuxième dimension, la confession de foi est très relative, car elle ne peut jamais prétendre exprimer la vérité de l’Évangile, mais seulement rendre compte de l’interprétation que l’Église donne de cette vérité. Par conséquent, pour ne pas enliser la foi dans la matérialité des mots ou dans le conditionnement idéologique d’une époque, il faut dépasser sans cesse toute confession de foi. Et comment la dépasser sans douter d’elle et sans la mettre en question ? Enlevez aux croyants cette liberté, et l’Église ne sera plus que Romaine ; il ne lui restera de protestant que la tradition, un certain style et sa sociologie. |
t537200 : 05/12/2017