ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisLiberté d’expression et limite de foi |
La parole du pasteur |
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Introduction Sommaire Les limites La confession de foi La parole du pasteur Sur le plan personnel |
Voilà une affirmation qui me paraît bien inconsidérée ! De combien de choses discutables, voire même de bêtises, l’Église ne serait-elle pas responsable, si elle devait se charger de tout ce qu’un pasteur peut dire ou écrire au cours de son existence ! Un homme est représentant de l’Église lorsqu’il agit et parle en tant qu’investi de sa fonction ecclésiastique. Il se pose peut-être ici un problème de critères : comment reconnaître qu’un homme agit en représentant de l’Église ou en son nom propre ? Il me semble qu’il n’y a pas là de réelle difficulté, et que chacun est à même de voir quand un pasteur agit en dehors des attributions propres à son ministère ! Mais je suis porté à contester aussi le fait que le pasteur, lorsqu’il s’exprime et agit dans l’exercice de son ministère, engage l’Église par sa parole et ses actes, et que par conséquent il soit tenu de rester dans les limites de la confession de foi de ladite Église. Cela entraînerait, en effet, à considérer comme « hors de l’Église » toute prédication prophétique propre à mener les croyants d’une formulation de foi à une autre. Le pasteur ne serait plus un ministre de la parole, de l’Évangile, mais l’administrateur d’une institution qui l’empêcherait de dépasser la formulation établie par celle-ci. Cela entraînerait aussi la disparition de la personnalité prophétique de chaque croyant, puisque ceux-ci seraient également tenus de s’exprimer uniquement à l’intérieur du cadre des affirmations communes à une Église. Enfin, dernier point de cette troisième remarque, le scandale qu’engendrerait dans les communautés le fait de contester les croyances communes. C’est vrai, dans une certaine mesure ; mais s’agit-il bien d’un scandale ? Ne serait-ce pas plutôt une crise ressentie de façon violente et inopinée, à cause d’une contestation ou d’une mise en question ? De toute façon, où commence le scandale ? N’est-ce pas un scandale aussi, pour ceux qui croient encore que la Bible a été dictée par Dieu, d’entendre dire à tout bout de champ qu’en réalité c’est un livre formé de strates successives composées par des hommes ou des courants théologiques différents, et accumulées tout au long de l’histoire ? Pourtant, si scandaleuse soit-elle pour les uns, cette opinion est devenue courante pour les autres. |
t537300 : 05/12/2017