ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


De Jésus-Christ à Jésus


Étude référentielle et archéologique des évangiles




Jésus, de sa naissance à sa résurrection :

Jésus-Christ, le prophète du salut




Avertissement
Sommaire

Introduction

Les Écritures et le salut

Jésus, de sa naissance à sa résurrection
- Le prophète du salut
  . La mort
  . L’enterrement
  . La résurrection
- Le Christ et fils de Dieu
- Évangiles et annonce du
   salut

La personne de Jésus



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Un regard sur sa résurrection


   Personne n’a été témoin de la résurrection, en sorte que l’évangile ne peut en garantir l’accomplissement que par la découverte du fait que le tombeau où le corps de Jésus avait été mis était vide. Or, pour que ce vide soit un témoignage valable, il faudrait qu’il ne puisse être produit que par la résurrection, à l’exclusion de tout autre enlèvement. Les écrivains des évangiles se font garants de cet accomplissement.

   Chez Matthieu (Mt 28) on découvre avant tout que les grands prêtres, ayant entendu que Jésus avait annoncé qu’il ressusciterait au troisième jour après sa mort, font garder le tombeau par des gendarmes, pour démasquer tout faux témoignage de résurrection que les disciples pourraient faire après avoir enlevé le corps du tombeau.
   Mais le lendemain du jour du sabbat, lorsque Marie de Magdala s’y rend, il se produit « un grand tremblement de terre » (Mt 28:2), suivi par l’apparition d’un ange, qui roule la pierre du sépulcre. Les gardes tressaillent d’épouvante, cependant que des anges descendent du ciel pour annoncer que Jésus est ressuscité.

   Chez Marc (Mc 16), c’est toujours Marie de Magdala qui va au tombeau, mais accompagnée par deux autres femmes. En marchant, elles se demandent comment elles pourront déplacer la pierre.
   Mais arrivées au tombeau, elles s’aperçoivent que la pierre est déjà roulée. Un ange venu du ciel leur annonce qu’elles cherchent inutilement Jésus, puisqu’il est ressuscité. L’ange leur ordonne d’aller annoncer la nouvelle aux disciples, mais elles s’enfuient tremblantes, troublées, et arrivent à la maison avec le propos de ne rien dirent à personne.
   Sans doute doutèrent-elles de la résurrection, mais ce doute a été très utile par la suite, puisqu’il montrait qu’elles n’avaient pas été l’objet d’une illusion.

   Chez Luc (Lc 24), les femmes étaient venues au tombeau, après avoir acheté les aromates et le parfum pour l’onction du corps de Jésus. Arrivées au tombeau, elles constatèrent que la pierre était roulée, mais, y étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps de Jésus.
   Elles étaient fortement perplexes, quand deux hommes leur annoncèrent qu’il était ressuscité.

   Dans le quatrième évangile (Jn 20), c’est toujours Marie de Magdala qui va au tombeau le matin du sabbat. Entrée dans le sépulcre, elle s’aperçoit que le corps de Jésus n’est pas là, et elle court chez les disciples pour annoncer la nouvelle ; elle ne parle pas de résurrection mais dit que « on a enlevé le corps du tombeau, et on ne sait pas où on l’a mis » (Jn 20:2).    Pierre vient avec Jean, et tous les deux voient les linges par terre et aussi, plié à part et dans un autre endroit, le suaire. Ils furent convaincus qu’il n’avait pas été volé, mais qu’il était ressuscité. Ils en furent convaincus non par référence aux Écritures mais par ce qu’ils avaient vu.
   L’apparition personnelle du ressuscité à Marie et aux autres disciples confirma leur foi (Jn 20:14-18 ; 19-23 ; 26-29).



   Dans ce bref résumé, je suis resté fidèle au texte.
   Jésus a été injustement condamné par Pilate, qui le considérait comme méritant une punition, mais pas la peine capitale. Pilate a été obligé d’aller à cet extrême par peur que l’acquittement de Jésus n’engendre une émeute populaire qui l’aurait affaibli devant l’empereur. Selon l’évangile, écrit non dans un but historique mais pour présenter Jésus comme Christ, et donc comme victime, le procès n’aurait pas pu avoir d’autre issue.
   Cependant ce non-respect du Droit chez le procurateur romain nous étonne.

   En passant du niveau historique au niveau théologique je dirai que le récit inscrit dans la mort de Jésus le rachat des hommes de la peine de mort que leur a infligée Dieu à cause de leur péché originel. L’événement du rachat est à l’envers de celui du péché : Jésus est condamné à mort injustement, n’ayant commis aucun crime, il subit la mort pour le péché d’un autre, Adam, qui avait entrainé tous les hommes à la mort. Le texte le suppose. Sa mort a un prix suffisant pour racheter la vie éternelle que les hommes avaient perdue à cause du péché. Ils retournent à leur état originaire d’immortalité. Mort, Jésus « ressuscite » pour monter dans ce ciel, duquel était descendu l’Esprit, pour féconder sa mère.



août 2012




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