ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Art et poésie des natures mortes de Morandi





Présentation


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Présentation

Dans le sillage de Cézanne

L’esthétique de l’art de Morandi

Dans l’ascétisme de François d’Assise




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   J’ai visité l’exposition de Morandi organisée par Dina Vierny au musée Maillol (1). Une exposition très riche comprenant une série de natures-mortes allant de son jeune âge à sa maturité, ainsi que des paysages, des dessins et quelques gravures.

   Mon émotion a été grande, car j’avais rencontré Morandi à Rome aux environs de 1950 et sa stature d’homme s’était imprimée si vivement dans mon esprit qu’elle avait suscité en moi le désir de connaître le peintre. Ce fut une rencontre brève, mais quelques phrases de l’entretien restent gravées dans ma mémoire, comme les paroles d’un évangile sur l’art et l’esthétique.
   Par la suite, bien que j’aie eu l’occasion de voir des expositions partielles de son œuvre, je n’ai jamais eu la possibilité – et je dirais la disponibilité d’esprit – pour interpréter les paroles de cet évangile au regard de sa peinture. Cette fois j’étais disponible, et pendant ma visite ces paroles restèrent à mes oreilles comme produites par les œuvres elles-mêmes.
   Je me remémorais l’affirmation de Morandi concernant Cézanne : « Les Italiens n’ont pas encore compris que la peinture moderne passe par Cézanne ». À propos des bouteilles de ses natures mortes, il s’était écrié : « Ah ! mes bouteilles ! Je cherche à les dépouiller dans l’esprit de la pauvreté de Saint François d’Assise, afin de parvenir à leur essence pure ».
   François et Cézanne, deux hommes qui étaient l’un au commencement, l’autre vers la fin de notre culture millénaire, et qui regardaient le monde, le premier à la lumière de la foi, le second à travers celle d’une intuition artistique. Comment ces deux hommes ont-ils pu se retrouver sans contradiction dans le peintre, et lui apporter le feu créateur volé aux dieux ? Telle est l’interrogation qui m’a guidé dans l’interprétation des paroles de l’évangile du peintre en analysant son œuvre.

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(1) Giorgio Morandi :
     Fondation
Dina Vierny, Musée Maillol et Union Latine,
     
Paris, 1996.   Retour au texte




avril 1997




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t280100 : 18/04/2020