ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



Rapport  à  l’Assemblée  Générale
du  Centre  de  Recherche  Protestant
du  Nord




Le phénomène
n’est pas nouveau





Introduction


Le phénomène n'est pas nouveau


Une orientation nouvelle


Les nouvelles réactions


Un rapport unilatéral


Pour une analyse plus objective


Positiver le rapport



Magnum Dictionarium latinum et gallicum, de P. Danet, MDCXCI e phénomène n’est pas nouveau. Au départ, ce qu’on appelle aujourd’hui « le Centre Régional » était un lieu de rassemblement et d’accueil pour la jeu­nesse protestante. Il avait été créé par le pasteur Martin, au Nouvion, dans le Petit Château du Lac.
   Plus tard, le pasteur Richard-Molard devait y ad­joindre une autre activité : la formation de laïcs pour leur témoignage dans le monde. C’était l’époque où Hans Rudi Weber avait lancé l’idée de « L’Église et la diaspora », dénonçant le divorce qui existait en tout croyant entre le chrétien du dimanche et celui de la semaine : il invitait l’ensemble des fidèles à une unité de la conscience chrétienne. C'était aussi le temps où naissaient en Allemagne les Académies Évangéliques.

Le Petit Château du Lac devint alors un lieu de ras­semblement pour former les protestants à leur témoi­gnage dans et par leur profession. Des Carrefours y avaient lieu, un Bulletin paraissait, on avait entrepris la préparation d’un fichier professionnel et organisé quelques rencontres de groupes professionnels.
   C’était un lieu en quelque sorte privilégié, qui don­nait aux protestants la possibilité de se rencon­trer, comme celle de voir d’autres personnes, d’en­tendre d’autres « sons de cloches », de mesurer leur réfle­xion à celle propre à d’autres niveaux ; bref, on leur offrait l’occasion d’échapper enfin à leur ghetto. Les dimanches du Petit Château permettaient de se rassembler dans une communauté active, où l’on pouvait non seulement écouter, mais aussi réfléchir et dialoguer.

Or c’est précisément ce qui a suscité des réactions désapprobatrices de la part des paroisses – j’entends par « paroisses » le « noyau consistant » des diver­ses communautés locales. On se pleignit que les mem­bres les meilleurs fussent arrachés à leur parois­se justement le dimanche, jour du culte et du ca­té­chisme. On reprocha au Centre d'exposer les pro­testants au danger d’entendre une autre théologie que celle prêchée du haut de la chaire de leurs paroisses respectives. On accusa le Centre d’être une « Église dans l'Église », enfin on contesta l’orthodoxie du témoignage en vue duquel les amis du Centre de­vaient être formés.

Bien entendu, toute cette mise en question avait un aspect économique. Le Directeur dut quitter les lieux, puisque l’augmentation du loyer du Petit Château ne devait plus permettre de le conserver.

Deux ans passèrent, consacrés moins à l’activité du Centre qu’à la préparation de ce déménagement au­quel il se trouvait contraint. Enfin, le Centre fut trans­porté à Lille. Qu’en restait-il à ce moment-là ? Rien d’autre qu’un local – le rez-de-chaussée du pres­bytère de Lille – quelques meubles et la dis­ponibilité à mi-temps d’un Directeur. Tout était à refaire, à repenser, à retrouver.




Le 5 mars 1968




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t536100 : 04/12/2017