ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



Rapport  à  l’Assemblée  Générale
du  Centre  de  Recherche  Protestant
du  Nord




Pour une analyse
plus objective





Introduction


Le phénomène n'est pas nouveau


Une orientation nouvelle


Les nouvelles réactions


Un rapport unilatéral


Pour une analyse plus objective


Positiver le rapport



Lettere a Mons. Pietro Bembo, 1560 e pense qu’une analyse plus objective peut nous aider à mieux cerner le rôle du Centre Régional. Celui-ci ne s’op­pose pas aux églises ! Comme je l’ai tou­jours dit, et comme je le répèterai encore, le Centre Régional n’a pas d’option propre. Il n’est pas voué à la nouvelle théologie. Il est le lieu, unique dans le Nord, qui permet la confron­ta­tion entre les tendances existant ici comme dans toutes les églises et, par conséquent, entre l’ortho­doxie piétiste et la nouvelle théologie.

Le Centre n’est pas un tenant de la nouvelle théo­logie, encore une fois, mais le lieu qui permet aux tenants de cette théologie de s’exprimer et de se con­fronter avec les tenants de l’orthodoxie et du piétis­me. Dire le contraire est faux et malhonnête ; c’est aussi une façon peu courageuse d’attaquer le Centre. Ce n'est pas à lui en effet qu’il faut s’en prendre, mais à ceux qui professent la nouvelle théologie ; si on veut les combattre, il faut le faire loyalement, par le dialogue, en répondant – par des colloques théo­logiques par exemple – et non en se taisant ou en affichant un silence hautain.

En réalité, chercher à supprimer ceux qui donnent au Centre une orientation différente, c’est avouer qu’on a peur : l’Église du Nord a peur, et il lui faut un « bouc expiatoire » parce qu’elle refuse qu’un dia­logue soit poursuivi entre les différents courants théologiques. Comme si la disparition du Centre devait entraîner celle de la confrontation !

De toute façon, comment l’Église pourra-t-elle prê­cher au monde la rencontre pour résoudre tout pro­blème, si elle-même supprime le dialogue en son sein dès que ce dialogue risque de la mettre en ques­tion dans sa structure, dans son langage, dans son comportement et dans ses convictions ? Les chré­tiens ne sont-ils pas « adultes » ? Et comment le deviendront-ils si on les empêche, à chaque instant, de chercher, de douter, de connaître l’incertitude, l’an­goisse propre à l’enfantement de la foi ?
   Pourrait-on l’appeler « protestante », cette église qui ne cesse de se garder pour ne pas risquer de se perdre ? Y aurait-il eu un Protestantisme si ceux qui l’ont fait naître, face à l’orthodoxie de l’Église Ro­maine, avaient eu peur de se perdre et de perdre l’Église ?




Le 5 mars 1968




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t536500 : 04/12/2017