ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisProméthée et Jésus : |
Conclusion théologique |
Sommaire Introduction Dieu, le Sauveur et la mort Le mythe d’Io et l’évangile de Marie Conclusion théologique - Le salut par la loi - Le Christ prime sur la loi - Le mythe, manifesta- tion de Dieu . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
Le mythe, manifestation de Dieu dans la conscienceCette interprétation de la doctrine de l’apôtre nous oblige à réviser les opinions courantes au sujet des mythes. En effet, qu’est-ce que le mythe, sinon un récit sur les thèmes que Dieu a manifestés à l’homme, toutes les fois qu’il a considéré les choses invisibles de Dieu par les œuvres de la nature ? Qu’est-ce que le mythe, sinon de la part de l’homme la prise de conscience de la loi de Dieu, qui témoigne de son cœur ? Ce qui caractérise le mythe n’est pas la forme de son langage, mais le fait que, à travers ses personnifications et ses transferts, ses allégories et ses symboles, il manifeste la démarche de Dieu vers l’homme et le chemin de l’homme vers Dieu. Histoire de Dieu pour l’homme et de l’homme dans sa recherche de Dieu, le mythe est l’annonce de la présence de ce « Je » qui saisit l’homme afin de l’élever à l’immortalité. Ce parallèle ne doit pas nous amener à confondre la Bible avec le mythe, car la révélation de Dieu dans la Bible est différente. La Bible nous offre une manifestation de Dieu qui est « parole », tandis que le mythe traduit en paroles une manifestation qui, à l’origine, est à l’état d’intuition et d’expérience. Cela confère à la Bible la primauté dans la révélation, car il n’y a pas de distinction entre la manifestation de Dieu et son langage. On est sans doute obligé d’interpréter cette parole et de l’analyser, mais au bout de notre étude nous nous trouvons devant une révélation qui correspond à la parole que nous avons cherché à analyser. Dans le mythe, au contraire, l’interprétation nous conduit à dépasser les paroles pour saisir une situation d’existence, car la manifestation de Dieu n’est pas exprimée par ce que le mythe dit, mais par ce qu’il représente et par les situations existentielles qui l’ont suscité et provoqué. Nous interprétons la Bible comme un oracle, tandis qu’on interprète le mythe comme un songe. Les théologiens pèchent aujourd’hui d’un péché semblable à celui des judéo-chrétiens. Il semble que personne ne puisse parvenir au Christ sans être circoncis d'esprit et de cœur. Soucieux de redécouvrir le Christ dans la parole et les signes de l’Ancien Testament, ils ont peur de le reconnaître dans le mythe. Mais, ce faisant, on ne saisit pas le sauveur dans la totalité de sa révélation, dans son universalité. Aujourd’hui, d’ailleurs, on ne sait plus lire le mythe, dont on a perdu l’alphabet, et les chaires d’histoire des religions dans les facultés de théologie n’ont dès lors pas de sens. Elles pourraient pourtant compléter les recherches théologiques si, au lieu d’être conçues comme des chaires d’histoire, elles étaient transformées en chaires de théologie mythique. Mais, pour cela, il faut redécouvrir le mythe, le vivre à nouveau, après avoir reconnu qu’il est une manifestation de Dieu dans la conscience des peuples. |
![]() ![]() ![]() t930300 : 09/02/2021 |