ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


                              Auteurs Méthode Textes
  Plan Nouveautés Index Liens Aide





Pierre Curie



Tourcoing...
à  la  recherche  de  structures  nouvelles




Un tournant œcuménique :

Le colloque œcuménique



Magnum Dictionarium latinum et gallicum, de P. Danet, MDCXCI





Expériences nouvelles

Un tournant œcuménique

Le groupe pour la paix
Sensibilisation
Vietnam
Moyen-Orient
Arme atomique

e tournant se produisit lors du « colloque œcu­méni­que » du 21 janvier 1964, organisé au cinéma « Vox » de Tourcoing, dans le cadre de la semaine de l’unité des chrétiens. Elle eut pour orateurs le R.P. Le Guillou, dominicain expert du concile de Vatican II et le pasteur Hébert Roux, observateur au Concile pour la Fédération protestante de France. Cette manifesta­tion connut un succès inespéré pour Tourcoing et fut largement répercutée par la presse régionale du Nord. Les protestants, infime minorité de la population tourquennoise, furent dès lors considérés avec une attention plus amicale par un milieu catholique des plus conservateurs de la région, et peut-être de Fran­ce.

Pour la première fois, le catholicisme et le protes­tan­tisme se rencontraient officiellement à Tourcoing. Le succès, ce colloque le dut, sans doute, à la prépa­ration minutieuse d’une équipe de représentants des autorités catholiques de la ville et du pasteur de Tour­coing auquel s’était joint celui de Roubaix. Les trois grands quotidiens régionaux des Flandres, la Voix du Nord, Nord-Éclair et la Croix du Nord, don­nèrent avant et après le colloque une information abondante et impartiale, prolongeant ainsi largement au sein de la population l’écho de cette soirée.

Avec le recul des années, il nous faut aujourd’hui tempérer l’euphorie de cette soirée de Tourcoing. Le pontificat de Jean-Paul II semble refroidir les élans de l’œcuménisme.




Le Groupe œcuménique


Invité après le colloque par le vicaire de la paroisse catholique de Tourcoing pour réfléchir à la suite qui s’imposait, je le rencontrai à son presbytère. Le souci premier fut d’éviter un rapide débordement. Il fut donc convenu de constituer un groupe mixte (ca­tho­lique et protestant) pour élaborer dans ce contexte sans précédent un petit « laboratoire œcuménique » permettant prudemment d’approfondir les convic­tions des uns et des autres et de rechercher ce qui leur était commun.

Chaque église dut désigner dix membres et les ren­contres conserver le caractère privé ; toutes les cinq à six semaines, successivement dans une famille ca­tho­li­que, une famille protestante ou dans l’un et l’au­tre des presbytères. Ces rencontres abordèrent en alternance une information sur le catholicisme, puis sur le protes­tantisme et engagèrent un partage bibli­que ; enfin, à l’occasion de la semaine universelle de l’unité des chrétiens au mois de janvier, le groupe s’ouvrit à quelques nouveaux membres des deux communautés, sans excéder pour chacune la tren­taine de personnes, dans un service commun où la méditation serait don­née, une année sur l’autre, par le prêtre, puis par le pasteur, toujours dans la de­meure de l’une ou l’autre des familles.

Ainsi quatre années durant, de 1964 au début de 1968, des liens d’amitié et de respect se nouèrent au sein de trois jeunes ménages catholiques et de deux familles de la paroisse protestante. L’information par­tagée permit à chacun une meilleure connais­sance des deux églises.




1995




Retour à l'accueil Expériences nouvelles Haut de page Le groupe pour la paix : Sensibilisation

tc152000 30/12/2017