ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Pierre Curie



Tourcoing...
à  la  recherche  de  structures  nouvelles




Le groupe pour la paix :

L’homme face à l’arme atomique



Magnum Dictionarium latinum et gallicum, de P. Danet, MDCXCI





Expériences nouvelles

Un tournant œcuménique

Le groupe pour la paix
Sensibilisation
Vietnam
Moyen-Orient
Arme atomique

rolongeant l’appel lancé en avril 1964, ce fut par un cri d’alarme que le Groupe pour la paix devait met­tre un terme inopiné à son action de sensibilisation à Tourcoing. Alerte à la bombe atomique ! La pugna­cité du docteur Alain Bombard et la violence émo­tionnelle du film anglais amplifièrent auprès des Tourquennois ce cri d’alarme face à l’arme atomi­que.

La presse régionale, qui avait été invitée deux se­mai­nes auparavant dans les locaux de la « Fraternité pro­testante », annonça à deux reprises cette manifes­tation du 12 décembre 1967. Pour donner à cette soi­rée une plus grand crédibilité, on annonça la pré­sence de nom­breuses personnalités tourquennoises : le député-maire de Tourcoing, le supérieur du col­lège catholique du Sacré-Cœur, le directeur du con­servatoire de musique, l’archiprêtre de Tourcoing, la directrice des foyers de culture….

Barbichette en bataille, ses gros yeux légendaires rou­lant dans des orbites grossies par la colère, la convic­tion, la foi, mains dans les poches de son costume gris, veste ouverte sur un pull-over marron, tel apparut le docteur Alain Bombard devant le rideau rouge du Cinéma « Vox », mardi soir. La salle était comble, plus une place vide… Puis ce fut la conférence du docteur Bombard pour qui « il n’y a pas de bombes civilisatrices, il n’y a pas des bom­bes de droite ou de gauche, mais toutes sont cri­mi­nelles ».

Enfin de l’écran a jailli l’alarme ! La Bombe (The war game en anglais, c’est-à-dire « le jeu de la guer­re ») du cinéaste anglais Peter Watkins. Devant une telle horreur on comprit, ce soir-là, qu’un événement ve­nait de se produire chez les 500 personnes de l’as­sis­tance. La presse en fut témoin. Il fallait voir ces visa­ges graves à l’issue de la projection. Le public sortait lentement, doucement, tristement. Quelque chose al­lait changer. Quand on a vu un tel film, il n’est pas possible de refuser une responsabilité quel­conque dans le grand désir de paix qui étreint tout homme. Peter Watkins et le docteur Bombard n’ont pas eu à imagi­ner : derrière eux, des visages brûlés au deuxième de­gré, des globes oculaires fondus, des leucémiques, des fous disent à quel point le Japon a souffert et souffre encore de la bombe d’Hiroshima.




1995




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tc153400 31/12/2017