ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Pierre CurieTourcoing... |
Le groupe pour la paix : |
Expériences nouvelles Un tournant œcuménique Le groupe pour la paix . Sensibilisation . Vietnam . Moyen-Orient . Arme atomique |
rolongeant l’appel lancé en avril 1964, ce fut par un cri d’alarme que le Groupe pour la paix devait mettre un terme inopiné à son action de sensibilisation à Tourcoing. Alerte à la bombe atomique ! La pugnacité du docteur Alain Bombard et la violence émotionnelle du film anglais La presse régionale, qui avait été invitée deux semaines auparavant dans les locaux de la « Fraternité protestante », annonça à deux reprises cette manifestation du 12 décembre 1967. Pour donner à cette soirée une plus grand crédibilité, on annonça la présence de nombreuses personnalités tourquennoises : le député-maire de Tourcoing, le supérieur du collège catholique du Sacré-Cœur, le directeur du conservatoire de musique, l’archiprêtre de Tourcoing, la directrice des foyers de culture…. Barbichette en bataille, ses gros yeux légendaires roulant dans des orbites grossies par la colère, la conviction, la foi, mains dans les poches de son costume gris, veste ouverte sur un pull-over marron, tel apparut le docteur Alain Bombard devant le rideau rouge du Cinéma « Vox », mardi soir. La salle était comble, plus une place vide… Puis ce fut la conférence du docteur Bombard pour qui « il n’y a pas de bombes civilisatrices, il n’y a pas des bombes de droite ou de gauche, mais toutes sont criminelles ». Enfin de l’écran a jailli l’alarme ! La Bombe (The war game en anglais, c’est-à-dire « le jeu de la guerre ») du cinéaste anglais Peter Watkins. Devant une telle horreur on comprit, ce soir-là, qu’un événement venait de se produire chez les 500 personnes de l’assistance. La presse en fut témoin. Il fallait voir ces visages graves à l’issue de la projection. Le public sortait lentement, doucement, tristement. Quelque chose allait changer. Quand on a vu un tel film, il n’est pas possible de refuser une responsabilité quelconque dans le grand désir de paix qui étreint tout homme. Peter Watkins et le docteur Bombard n’ont pas eu à imaginer : derrière eux, des visages brûlés au deuxième degré, des globes oculaires fondus, des leucémiques, des fous disent à quel point le Japon a souffert et souffre encore de la bombe d’Hiroshima. |
tc153400 31/12/2017