ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


                              Auteurs Méthode Textes
  Plan Nouveautés Index Liens Aide





Pierre Curie



Tourcoing...
à  la  recherche  de  structures  nouvelles




Le groupe pour la paix :

L’action de sensibilisation
du Groupe pour la paix



Magnum Dictionarium latinum et gallicum, de P. Danet, MDCXCI





Expériences nouvelles

Un tournant œcuménique

Le groupe pour la paix
Sensibilisation
Vietnam
Moyen-Orient
Arme atomique

n des effets seconds de ce colloque œcuménique de janvier 1964 allait être, deux mois plus tard, la par­ticipation active de représentants de plusieurs mou­ve­ments catholiques locaux à la création et aux ma­nifestations publiques d’un second groupe tour­quen­nois.
   Le 3 mars 1964, je prenais l’initiative d’inviter quelques amis catholiques, protestants et membres du Mouvement de la paix à se rencontrer pour envisager le projet d’un « Forum pour la paix » dans une salle publique de la ville. Ce fut l’origine, une semaine plus tard, du « Groupe pour la paix » qui devait multiplier jusqu’à la fin de l’année 1967, les occasions de sensibiliser la populations aux dangers qui menaçaient alors la paix mondiale, en particulier, ceux provoqués par les armements nucléaires et la force de frappe française, par la seconde guerre du Vietnam menée par les États-Unis d’Amérique de 1964 à 1973 ; enfin par les tensions israélo-arabes qui devaient déboucher en 1967 sur la « guerre des six jours ».

Ce groupe d’une quinzaine de personnes compre­nait des représentants de mouvements catholiques, ainsi que de la « Ligue des Droits de l’homme », du « Mouvement contre l’armement atomique », du « Mou­vement de la paix » et du Parti Communiste Français. Un membre du Conseil presbytéral de la paroisse protestante de Tourcoing y représentait l’Église réformée de France.

Le premier acte de ce groupe fut de rédiger, à l’in­tention de la presse et du public tourquennois, une brève déclaration : « Le Groupe de paix n’a d’autre prétention que de rassembler par le dialogue sur les grandes questions qui, aujourd’hui, divisent l’huma­nité et menacent son existence physique et son ave­nir, et par l’action en faveur de la paix, des hommes et des femmes à titre personnel, de toutes origines philosophiques, religieuses ou politiques, qui dési­rent œuvrer sincèrement au rapprochement des peu­ples et participer ainsi à la fin de la tension provo­quée par les conflits mondiaux. Le groupe ne veut pas devenir un mouvement structuré ni se confondre avec un quelconque mouvement existant, afin qu’un dialogue libre et franc puisse s’instaurer entre tous et aider chacun à la prise de conscience des responsabilités en ce qui concerne la paix entre les hommes ».




Le forum pour la paix


Les membres de l’équipe d’animation, acquis au pro­jet d’un « Forum pour la paix » s’accordèrent à penser que les armements nucléaires et la force de frappe française devaient être dénoncés prioritai­re­ment. On décida d’en faire le thème de ce premier « forum ». On convint aussi que cette première dé­nonciation publique serait une prise de position lar­ge­ment « œcuménique », impliquant les croyants comme les non-croyants, d’où le titre annoncé : « Chrétiens et non-chrétiens face au problème de la paix. Un forum sur la force de frappe et les arme­ments nucléaires ».

Comme le colloque œcuménique, ce « Forum » fut un « événement » à Tour­coing. Il eut lieu le 27 avril 1964 dans la salle des fêtes des Hospices de Tourcoing. Toute la presse régionale, qui avait an­noncé la manifestation, y fit dans les jours qui sui­vi­rent un très large écho, répercuté dans la population des Flandres, bien au-delà des 150 personnes pré­sen­tes ce soir-là. Les cinq quotidiens régionaux (la Voix du Nord, la Croix du Nord, Nord-Éclair, Nord-Matin et Liberté) en donnèrent une relation qui, par­fois, laissaient entrevoir leurs choix politiques.

« Nous sommes venus d’horizons divers, et notre pré­sence manifeste notre désir commun d’œuvrer pour la paix précisai-je en présentant les orateurs. Cependant, il faut la construire et en définir le prix : savoir s’écouter et se comprendre. Cette compré­hen­sion doit s’étendre à l’Est et à l’Ouest, aux Noirs et aux Blancs, aux peuples industrialisés et à ceux qui sont encore sous-développés. Il faut trouver un lan­ga­ge commun et œuvrer avec ténacité au rap­pro­che­ment des hommes, car la vie même de l’humanité est aujourd’hui en jeu. »




1995




Retour à l'accueil Un tournant oecuménique Haut de page Le groupe pour la paix : Vietnam

tc153100 30/12/2017