ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Pierre CurieTourcoing... |
Le groupe pour la paix : |
Expériences nouvelles Un tournant œcuménique Le groupe pour la paix . Sensibilisation . Vietnam . Moyen-Orient . Arme atomique |
près la partition issue des accords de Genève (un État au nord du dix-septième parallèle, communiste, soutenu par la Chine et l’U.R.S.S., avec Hanoï pour capitale, et un autre au sud, dirigé à Saïgon par Ngo Dim Diem, appuyé financièrement et équipé militairement par les États-Unis), la guerre entre les deux Vietnam était devenue de plus en plus violente à partir de juin 1961. En août 1964, les Américains s’engageaient massivement dans la guerre au sud. En mars-avril 1965, ils envoyaient un nouveau et important renfort de troupes qui devaient bientôt atteindre 500 000 hommes. Ils occupaient la baie de Danang, et la guerre allait se poursuivre de plus en plus totale jusqu’au 23 octobre 1969, date à laquelle, les États-Unis tenus en échec, le président Nixon annonçait le retrait progressif de ses troupes du Vietnam. Enfin, le 27 janvier 1973 était signé à Paris un cessez-le-feu entre les États-Unis et le Vietnam du Nord, prévoyant le retrait des forces américaines dans les soixante jours. Les mini-débats sur le Vietnam Au cours de l’année 1965, le Groupe pour la paix lança une information sur cette guerre, qui suivit celle perdue par la France à Dien-Bien-Phu en 1954, dans deux quartiers de Tourcoing, en proposant des mini-débats dans des salles de café. Premier colloque sur le Vietnam Puis il fut décidé d’organiser, le 11 mars 1966, toujours dans la salle des fêtes des Hospices de Tourcoing, un colloque sur le Vietnam dans le même esprit « œcuménique » que le premier sur les armements nucléaires. Furent invités trois orateurs : un catholique, Philippe Devilliers, professeur à l’Institut d’Études Politiques et rédacteur en chef de la revue catholique France-Asie ; un protestant, le pasteur-ouvrier René Rognon, et un communiste, le journaliste lillois André Simoëns. Trois des cinq quotidiens régionaux présents à cette soirée en rendirent compte dans les jours suivants. Rencontre avec le Maire de Tourcoing Un Cahier présentant les interventions des orateurs et les débats du colloque, ainsi qu’une pétition signée par 800 tourquennois, appelant à l’arrêt des combats au Vietnam, furent remis le 20 juin au Maire gaulliste de Tourcoing, René Lecocq, par une délégation de huit membres du Groupe pour la paix. Le Député-Maire accepta de transmettre les signatures à l’Ambassade des États-Unis et exprima son souhait personnel de voir régler pacifiquement le problème vietnamien. Une caravane pour la paix au Vietnam Pour attirer l’attention de la population de la cité et l’engager dans cette campagne, le Groupe pour la paix organisa dans les mois qui suivirent une opération spectaculaire. Pendant deux heures, défilèrent à faible allure sur un itinéraire sillonnant le centre de la ville et les quartiers périphériques, une trentaine de voitures. Auparavant, on avait réuni la presse locale pour donner à cette action un « impact médiatique ». Nouvelle conférence sur le Vietnam En 1967, la situation au Vietnam s’était aggravée. La population du Nord était soumise aux bombardements américains incessants les plus intensifs. Elle subissait les horreurs du napalm, et les plantations les ravages des défoliants. Les soldats vietnamiens capturés étaient torturés, souvent abattus sur place. Pourquoi et comment amener les Américains à cesser ces bombardements aveugles, à négocier et à retirer leurs troupes, bref à engager l’escalade de la paix au Vietnam au lieu de poursuivre une guerre qui menaçait de dégénérer en conflit majeur, voire mondial ? Telle fut la question que le Groupe pour la paix voulut poser au cours d’un second colloque au début de l’année 1967. |
tc153200 30/12/2017