ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



Sous le Christ, Jésus



Recensions, critiques et correspondances







Pierre Curie écrit au Directeur du Monde
en réponse à l’article de Jean-Louis Schlégel
le 4 avril 1987


    À propos de l’article de Jean-Louis Schlégel intitulé Un Jésus, chef de bande, permettez-moi quelques réactions... à chaud.

    Comme collaborateur d’Ennio Floris, je puis affirmer que la pré­occupation majeure de l’auteur de Sous le Christ, Jésus a été certainement de retrouver et « reconnaître » le Jésus de l’histoire sous le témoignage de la foi de l’Église, exprimée dans les Évangiles.

    Je remercie l’auteur de l’article d’avoir commencé par citer la référence de Rudolf Bultmann, « l’exégète et théologien protestant d’envergure », recon­naissant ainsi que l’« absence de témoignages historiques sûrs » ne permet pas de prétendre que les Évangiles soient des documents sur la personne historique de Jésus. En effet, seule « la foi permet encore de se décider pour lui ».

    Je regrette, néanmoins, que Jean-Louis Schlégel n’ait fait que mentionner la méthode d’analyse référentielle, présentée et appliquée par Ennio Floris.
    Celle-ci occupe, pourtant, deux des trois parties du livre (soit plus de la moitié de l’ouvrage). Par souci d’une plus grande clarté et d’une meilleure information des lecteurs du Monde, il aurait été équitable que l’auteur de l’article l’eusse définie, au moins en quelques phrases.
    En effet, elle seule (et non seulement le « privilège » qu’aurait accordé Ennio Floris aux accusations juives), constitue la clé et le fondement de la démarche nouvelle d’Ennio Floris pour tenter de découvrir sous la « fresque » du Christ, le « profil historique » de Jésus. Il s’est ensuite trouvé que les « accusations juives », comme le Discours vrai de Celse, sont venues en appui de la démarche préalable de cette analyse référentielle (qui, à ma connaissance, est originale parmi les interprètes du Nouveau Testament).

    Sans doute, est-il osé au sein du contexte chrétien d’aujourd’hui, de croire possible, tout en montrant le plus grand respect pour elle, d’envisager de « réserver » scientifiquement (sans l’ignorer ni la rejeter) la foi chrétienne, et non point la prendre pour fondement de la recherche sur l’historicité de Jésus !

    Dans la démarche analytique empruntée par Ennio Floris, il y a, je pense, davantage qu’une simple « curiosité », « sans grande nouveauté » ; et certainement pas une « version de plus d’un thème éculé » ! Si cela était, pourquoi l’auteur de l’article termine-t-il en disant que « la méthode aurait pu se révéler féconde pour donner un accès renouvelé au Jésus de l’histoire » ?
    Il reconnaît donc une valeur à cette méthode, qu’il n’a pas explicitée pour le lecteur ! Dommage...

    Alors chiche ! ... En relevant le défi, nous verrions bien si le « Jésus » qui apparaît en filigrane de cette analyse référentielle est un aussi « sinistre » « chef de bande » que Jean-Louis Schlégel le prétend !




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t233011 : 28/10/2017