ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Les Amalécites et la sortie d’Israël d’Égypte





Le témoignage de la partie égyptienne


Sommaire

Le texte d’Exode 17:8-16

Introduction

Analyse référentielle

Le témoignage égyptien

L’hymne de Moïse

Entre mythe et histoire




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   Le référant du récit est donc interprété par des événements opposés : dans l’un, Yahvé se glorifie par sa victoire sur Pharaon et sur son armée ; dans l’autre la victoire de Pharaon sur les juifs, et donc sur Yahvé.

   Cette recherche ne nous permet cependant pas de conclure que le référant exhumé par l’analyse est historique, mais de le supposer comme un possible historique. Pourrions-nous avoir la chance de retrouver, dans la vaste culture égyptienne, quelque document qui puisse légitimer le résultat de l’analyse et nous permettre de franchir les limites du possible et de parler d’histoire ? Mais on ne trouve rien dans le monde égyptien – qu’il s’agisse des écrits, des sculptures, des fresques – qui se réfère au séjour ou à la sortie des juifs d’Égypte, ni à Moïse.

   On trouve une seule fois le nom « Israël » gravé sur une stèle, document qui nous étonne mais qui nous laisse muets, faute de trouver une clé d’interprétation. Depuis que je m’intéresse à l’Exode, il me semble que cette stèle peut donner un solide appui à mes analyses du texte en vue de son sens historique.
   Il s’agit d’une stèle que Mineptah, successeur de Ramsès II, avait fait graver en souvenir des guerres menées pour la pacification de la Palestine. On y trouve nommées plusieurs villes asiatiques, et aussi Canaan et, d’une façon surprenante, Israël : « Israël est désolé et sa race n’existe plus ». Des critiques remarquent que le nom « Israël » n’étant pas suivi d’une ville ou d’une terre, ne désigne pas un peuple-nation mais une tribu. Mais où Mineptah, pendant ses guerres en Palestine, aurait-il pu rencontrer Israël ? Il n’y avait d’Israël qu’en Égypte. Convaincu qu’Israël a quitté l’Égypte au temps de Mineptah, il me semble logique de situer cette guerre contre Israël non pas avant son exode, mais au cours ou après. Dès lors cette guerre ne peut être que cette poursuite que Pharaon mena contre Israël après sa tentative de fuite, afin de le refouler dans le désert par le passage ensablé et laguneux de la « mer de roseaux ».
   Ainsi interprétée, la stèle est un témoignage qui prime sur la parole de l’Exode, puisqu’elle est contemporaine des événements racontés alors que l’Exode leur est bien postérieur.



c 1975




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t854200 : 22/02/2019