ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Les Amalécites et la sortie d’Israël d’Égypte





L’hymne de Moïse


Sommaire

Le texte d’Exode 17:8-16

Introduction

Analyse référentielle

Le témoignage égyptien

L’hymne de Moïse
- Moïse et Miriam
- Bataille et refoulement
- La guerre pour Yahvé

Entre mythe et histoire




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L’hymne de Moïse et le poème de Miriam



   Une exigence d’honnêteté intellectuelle nous pousse à nous demander si le récit biblique peut s’appuyer sur un témoignage d’une valeur égale à celle de la stèle. Or il est suivi par un hymne à la victoire de Dieu sur Pharaon, que Moïse aurait chanté après la sortie libératrice des eaux. Il se trouve cependant que cet hymne célèbre aussi Dieu pour des événements postérieurs au prodige du passage de la mer rouge.
   De plus, cet hymne fait suite à un très court poème en distiques que Miriam, la sœur de Aaron et de Moïse, chante en dansant et jouant du tambourin, suivie par les femmes : « Alors Miriam la prophétesse, sœur d’Aaron, prit dans ses mains un tambourin et toutes les femmes la suivirent avec des tambourins, formant des cœurs de danse. Et Miriam entonna : " Chantez pour Yahvé, car il s’est couvert de gloire, il a jeté à la mer cheval et cavalier " » (Ex 15:20-21).
   Or l’hymne attribué à Moïse ne se présente que comme la périphrase de ce petit poème, qui semble historiquement authentique. Au cours de l’histoire, ce chant a sans doute été transmis par des écrits, mais avant ceux-ci par la bouche des femmes, soutenue par leurs danses et le son de leurs tambourins, lors des fêtes ou des rites. Il constitue ainsi un témoignage porté par l’existence mouvante d’un peuple, alors que celui de Mineptah n’existait que gravé sur la pierre, figé comme une momie.

   Les deux témoignages portent sur un événement réel, non tel qu’il s’est déroulé dans sa matérialité phénoménale, mais tel qu’il a été vécu par son impact dans les consciences. Cet impact était pour chacun la conviction d’être libéré de l’autre : Mineptah en jetant Israël dans la mer pour qu’il se noie, Israël en constatant que les eaux qui s’étaient « coupées » pour lui ouvrir un passage étaient celles-là mêmes qui s’étaient refermées pour jeter dans les abîmes « les cavaliers et les chevaux » qui l’avaient poursuivi.



c 1975




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t854310 : 22/02/2019