ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



Recherches  critiques
sur  les  évangiles  de  la  résurrection







Lecture des textes :

L’événement de la résurrection chez Jean





Présentation

Lecture des textes
- Introduction
- L’événement
  . Marc
  . Matthieu
  . Luc
  . Jean
  . En résumé
- Les apparitions
- Les linges
- Regard rétrospectif
- Des évangiles aux Écritures

Écritures et salut

Entre vérité et mythe

Le mythe des évangiles

Le tombeau de Jésus


Magnum Dictionarium latinum et gallicum, de P. Danet, MDCXCI ans l’évangile de Jean, on trouve un récit apparemment plus simple et, dirais-je, plus acceptable dans son déroulement, mais plus complexe dans sa signification.
   Tout d’abord, une seule femme va au tombeau, Maria de Magdala qui, en la cir­constance, ne voit pas d’anges, mais uniquement le tom­beau vide. Elle court en donner la nouvelle à Pierre : « On a "enlevé" le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où on l’a mis » (Jn 20: 2). Ne trouvant pas les anges pour leur de­mander la raison de l’absence du corps de Jésus, Maria en déduit qu’il s’agit d’un enlève­ment (). Serait-ce un vol ? Non, mais un aver­tis­sement pour éviter ce forfait ! Qui donc a pu l’enlever ? Maria l’ignore, mais elle pense au jardinier qui s’occupe du jardin où se trouve le tombeau, et qui a la res­ponsabilité de la garde du corps de Jésus. Dans la crainte qu’il soit dérobé, il l’a caché. Maria, découvrant le tom­beau vide, soupçonne le jardinier et elle court chez Pierre pour l’en informer.

   C’est pourquoi Jean, l’auteur de cet évangile, a re­cours à Luc et lui emprunte le récit concernant la venue de Pierre au tombeau. Or celui-ci, non seulement décou­vre les bandelettes, mais aussi un autre signe, le suaire (Jn 20: 7). Ces deux signes n’ont pas la même valeur. Pour Jean, les bandelettes sont équivoques ; elles peu­vent nous conduire vers le ressuscité ou vers un voleur. Le suaire, au contraire, étant plié et mis à part, présup­pose la présence d’une personne qui l’a déposé là dans le but précis d’annoncer la résurrection. En effet le su­aire, conçu pour couvrir seulement le visage d’un mort, ne pouvait, ainsi plié et mis à l’écart, qu’annoncer que, désormais, il ne faisait plus son office. Qui donc aurait pu l’avoir ôté de ce visage, puis roulé et offert à la vue, sinon le ressuscité lui-même ?
   Il convient de préciser que Pierre ne considère pas ces deux linges comme les signes de la résurrection, mais que c’est Jean, son condisciple, qui franchit ce pas. En effet, le texte déclare que Pierre voit le suaire et les bandelettes sans mot dire, tandis que « l’autre disciple qui était venu le premier au sépulcre, (Jean)... vit et il crut » (Jn 20: 8). Jean donc, le disciple que Jésus aimait, fut le premier à croire en la résurrection à la vue du suaire !

   Mais, à la fin de son évangile, Jean surprend le lec­teur par une affirmation étonnante : « C’est ce disciple qui rend témoignage de ces choses et qui les a écri­tes » (Jn 21:24). Mais puisqu’il parlait de Jean l’apôtre, il vient d’affirmer que l’auteur de son évangile est Jean, l’apôtre que Jésus aimait, sans cependant nier en être l’auteur. Mais nous y reviendrons. Cela est suffisant pour nous alerter sur la véracité, toute formelle, de sa narration.




Écrit en 2006




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t351140 : 14/10/2017