ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


                              Auteurs Méthode Textes
  Plan Nouveautés Index Liens Aide





Ennio Floris



La  création  de  la  femme



Genèse 2: 18-25




Excursus exégétique


Verset 21

Alors Yahvé fit tomber un profond sommeil sur l’Adam, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place.







Texte et contexte

Excursus exégé-tique
- Introduction
- Verset 18
- Versets 19 et 20
- Verset 21
- Verset 22
- Verset 23
- Verset 24
- Verset 25

Analyse et interpré-tation du récit





Dieu précipite Adam dans un sommeil profond en vue de l’opération qui en fera, à travers une hypnose, le sujet d’une nature différenciée.

   Quelles significations les cultures mythiques donnaient-elles au sommeil ?
   Distinguons entre le sommeil profond et le sommeil naturel, qui aboutit au rêve. Aujourd’hui, nous savons que ce dernier état est caractérisé par l’interruption du contrôle de la conscience de soi sur les perceptions, sur la pensée et sur les sentiments, qui sont donc refoulés dans l’incon­scient ou qui, conservés, s’opposent ou s’harmonisent avec les principes qui régissent l’équilibre existentiel de l’homme. Par cet arrêt, le refoulé jaillit de l’inconscient et est réinvesti par la conscience, qui le revit dans les tensions et les espoirs, les ambitions et les échecs qui l’avaient contraint au refoulement. Dans le rêve, la conscience de soi dénoue cet enchevêtrement de phénomènes. Par l’ima­gination, l’homme devient sur sa scène intérieure acteur du « possible » de sa propre existence.
   Les Anciens n’avaient pas cette compréhension du sommeil. Pour eux, l’homme à l’état de veille agit selon la connaissance naturelle des perceptions et des appréhen­sions ; dans le sommeil, au contraire, il saisit les percep­tions comme des signes du langage de Dieu et des êtres surnaturels. Le rêve est une révélation des dieux ou des esprits.

   Notre texte ne fait pas allusion à ce sommeil (Chanah), mais à un sommeil très profond, dépourvu de rêves, qui implique l’intervention de la conscience et aussi de l’incon­scient, parce que l’homme retrouve son état originel. En hébreu, ce sommeil s’exprime aujourd’hui par « tenuma », le texte employant un mot plus ancien, « tardema », dont la racine sémitique « rdm » signifie fermer, obstruer. On peut supposer que ce tardema interdit toute activité du conscient, afin de restituer au sujet son état originel.






Le 6 juin 2001




Retour à l'accueil Versets 19 et 20 Haut de page Verset 22    Imprimer

t472021 : 26/07/2017