ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Pierre Curie



Jérusalem,  ville  de  paix ?




Les deux grandes lignes
culturelles



Magnum Dictionarium latinum et gallicum, de P. Danet, MDCXCI





Présentation

Les positions protestantes
Options traditionnelles
Options non-conformistes
Options oppositionnelles

Les deux grandes lignes culturelles
Messianisme temporel
Mouvement prophétique

Jérusalem aujourd'hui



e proposerai maintenant quelques perspectives de recherche comme contribution personnelle à ce pro­blème difficile et très complexe. Elles se présente­ront aussi comme un témoignage protestant qui ne sera ni dans l’option « traditionnelle », ni dans celle des « non-conformistes », car elles ne s’appuieront pas sur la doctrine du « mystère d’Israël ». Elles ne se­ront pas non plus en opposition radicale, car j’évi­te­rai autant que possible d’amalgamer les niveaux reli­gieux et politique. L’entreprise n'est pas aisée !...

Témoignage « protestant », cependant, car je de­meure ancré dans la « mentalité protestante ». Pour délimiter les arrière-plans « culturels » du problème, je me réfèrerai à un contexte biblique. « Protestant » encore, car le problème de « Jérusalem » n’est pas pour moi une question indépendante de la comple­xité de l’existence d’Israël dans ses rapports avec sa pro­pre histoire, ses pérégrinations et ses liens avec la terre de Palestine dans le passé biblique : dans ses rapports aussi avec le christianisme, primitif en par­ti­culier, mais encore dans ses rapports avec les au­tres peuples, sémites et non sémites.
   C’est pourquoi je considèrerai Jérusalem dans son passé et dans le présent, et aussi dans son avenir, com­me le point de cristallisation d’un ensemble com­plexe de données culturelles. C’est dire que, pour moi aussi, le problème des « lieux saints » est une question secondaire, sinon un faux problème.

Je partirai des deux grandes lignes culturelles qui tra­versent l’histoire d’Israël, différant en cela de la posi­tion traditionnelle, car je souhaite éviter une attitude systématique et dogmatique.
   D’après le témoignage biblique, confirmé par l’his­toire, le passé d’Israël est traversé par une dia­lectique entre mouvement « charismatique » (ou pro­phéti­que) et mouvement « légaliste », dynastique et natio­naliste. Sans cesse, ces deux mouvements vivent en tension, et ils présentent ainsi deux con­ceptions du « messianisme » : l’une temporelle, dy­nas­tique, na­tionaliste et l’autre universaliste. Il ap­paraît que, selon qu’Israël s’est laissé gagner par l’un ou l’autre de ces mouvements, il s’est enlisé dans sa propre histoire, ou, au contraire, il a transcendé cet enlise­ment, et il a alors contribué à l’enrichissement de toutes les nations et de tous les hommes.




Conférence du 27 février 1968




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tc112000 01/11/2017