La résurrection de Jésus

JOSEPH et SALOMÉ
(En agitant les mains).

– Voilà, nous sommes là !

(Salomé prend place à côté de Thomas).

NICODÈME
– Déjà de retour ?

JOSEPH
– Le Procurateur nous a fait dire par son secrétaire qu’il ne serait pas possible de poursuivre la recher­che jusqu’à la découverte des voleurs, sans susciter des émeutes. Il convient donc de la clore, mais après avoir prouvé la réalité du vol. Les raisons de la paix priment sur les procès, pourvu que les exi­gences de la justice soient reconnues et que la partie lésée renonce à la poursuite. Nous avons donné notre accord.

NICODÈME
– Je vous exhorte à confirmer cet accord, plutôt que de voir en cet arrêt la reconnaissance juridique et officielle que le vol n’a pas eu lieu, et d’affirmer avec certitude que Jésus est ressuscité. Cela serait pour nous le retour au chaos et la chute dans les mêmes erreurs et illusions ! En le confirmant, nous reconnaissons donc que la disparition du corps de Jésus était l’effet d’un vol, et que la résurrection ne doit pas être recherchée à partir du tombeau vide, mais d’un regard précis et objectif sur les paroles, les actes et les propos de Jésus susceptibles de nous faire connaître s’il a ou non accompli sur sa per­sonne le Christ des Écritures.

RIDEAU