ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



Recherches  critiques
sur  les  évangiles  de  la  résurrection







Les apparitions du ressuscité chez Jean


L’apparition à Maria : approche dialectique




Présentation

Lecture des textes
- Introduction
- L’événement
- Les apparitions
  . Matthieu
  . Luc
  . Jean
    . Maria
      . Le récit
      . Approche littérale
      . Appr. dialectique
    . Thomas
- Les linges
- Regard rétrospectif
- Des évangiles aux Écritures

Écritures et salut

Entre vérité et mythe

Le mythe des évangiles

Le tombeau de Jésus


Magnum Dictionarium latinum et gallicum, de P. Danet, MDCXCI ous venons d’interpréter Maria comme « personnage » du récit. Mais cette inter­prétation est-elle aussi valable pour la « Maria historique », comme le récit le laisse entendre ? En d’autres termes, est-ce que le sens « sémantique » correspond au sens « réfé­rentiel » ?
   Je fais l’hypothèse que le récit n’a qu’une dimension, la « sémantique ». Toutefois, imaginons d’attribuer à Maria, personne « historique », tout ce qui a été suggéré de Maria, « personnage » du récit ! Elle sait que le tom­beau de Jésus se trouve dans un jardin, au Golgotha ; que le corps a été « enlevé », probablement par ceux qui l’avaient mis au tombeau pour se prémunir d’un vol par des Juifs sectaires, avec l’intention de le restituer après la fête de la Pâque. Elle suppose aussi que c’est le « jardinier » qui le rapportera.
   Ainsi, elle manifeste une véritable connaissance des Écritures sur l’origine de l’homme : sa création, son établissement dans « le jardin de l’Éden », son péché et son expulsion du jardin. Elle n’ignore rien, non plus, de la signification de la venue du Christ : son rachat du péché par sa mort et sa résurrection. Enfin, sachant que Jésus est le Christ, elle est certaine que l’absence de son corps dans le tombeau est le signe de sa résurrection.

   Or, il est impossible d’imaginer que la « Maria de l’histoire » ait pu avoir connaissance de toute cette théo­logie ! Il suffit de se souvenir de l’affirmation de Jean, pour qui les disciples de Jésus « ne comprenaient pas encore que, selon les Écritures, Jésus devait ressus­citer des morts » (Jn 20:9). Ces connaissances sont trop élaborées théologiquement pour pouvoir être attri­buées à la « Maria de l’histoire » : cela supposerait que la « Maria de l’histoire » possédait une « christologie » de Jésus avant d’avoir la foi que « Jésus était le Christ ».

   Il faut en conclure que la « Maria de l’histoire » n’a eu d’autre rôle que celui de découvrir le tombeau vide et d’aller l’annoncer à Pierre. Or, puisque le récit présente Maria comme sans lien avec les disciples et dans l’ignorance des « signes » qu’ils ont découverts dans le tombeau, mais à l’affût de la venue du « jardiner », elle est bien ce « personnage » construit que Jean a voulu présenter comme l’unique témoin de la résurrection, pour suppléer à son absence dans les évangiles synop­tiques.




Écrit en 2006




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t351252 : 18/10/2017