ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisRecherches critiques |
Les apparitions du ressuscité chez JeanLes apparitions aux Douze et à Thomas : |
Présentation Lecture des textes - Introduction - L’événement - Les apparitions . Matthieu . Luc . Jean . Maria . Thomas . Le récit . Approche littérale . Appr. dialectique - Les linges - Regard rétrospectif - Des évangiles aux Écritures Écritures et salut Entre vérité et mythe Le mythe des évangiles Le tombeau de Jésus |
Rappelons-nous que Thomas avait porté un jugement négatif sur la matérialité de l’apparition de Jésus et qu’il avait précisé clairement à ses condisciples les conditions de crédibilité pour qu’une telle apparition de Jésus soit possible. Son jugement critique avait pris la forme du défi. Persuadé que la résurrection de Jésus n’avait été que la reprise de son corps au-delà de sa mort, Thomas avait ignoré qu’elle se fondait sur les Écritures concernant le Christ que Dieu avait promis d’envoyer pour le salut des humains libérés de la condamnation par sa mort. Il était ressuscité parce qu’il était le Christ. La résurrection lui restituait un corps rétabli dans la perfection de l’immortalité de la création, et non plus celui qui l’incarnait avant sa mort dans sa réalité existentielle : un corps d’où toute souffrance avait disparu et où toute souillure de la corruption du péché avait été effacée. Désormais, Jésus possédait un « corps spirituel », indifférent aux contacts et aux vicissitudes « mondaines », comme l’indique le fait qu’il traversait les portes fermées. Il devenait le premier à retrouver l’immortalité de l’homme originel par l’accomplissement de la rédemption. Ainsi la seconde interprétation s’oppose fondamentalement à la première, dans laquelle Thomas croit à l’apparition de Jésus après l’avoir soumise à l’épreuve. Dans la seconde, il croit immédiatement, parce qu’il voit. Et sa foi est « possible », parce que Jésus s’est donné à voir dans sa condition de « ressuscité » : l’homme revenu à l’immortalité originelle. Deux interprétations opposées de la même parole de Jésus à Thomas : « Tu as cru parce que tu m’as vu », ou bien : « tu m’as vu », c’est-à-dire, tu m’as reconnu en t’assurant de la marque des clous sur mes mains et de la blessure de mon côté. Ou bien encore : « tu m’as vu », c’est-à-dire, parce que tu m’as vu tel que je me suis donné à voir en homme revenu à l’immortalité originelle. |
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t351257 : 19/10/2017