Sommaire
Introduction
Situation actuelle de l’herméneutique biblique
Herméneutique et critique du langage
- Introduction
- Le signe linguistique
- Langue et parole
- Parole, intenté et référent
- Quatre modes de critique
- Analytique du sens
Structure anadygmatique du discours
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Le signe linguistique et les autres signes
La définition du signe dans le cadre de la relation signifiant – signifié me semble équivoque, dans la mesure où elle peut donner à penser qu’il y a dans la langue une seule fonction, celle de la signification.
Dans ce que Saussure appelle « signifiant », je découvre deux choses : tout d’abord l’appartenance à un processus d’expression, par lequel une matière donnée, le son ou la voix, devient forme ou valeur ; de l’autre une relation de « signifiance », par la mise en relation de cette forme structurale avec un système d’intelligibilité (signifié). Le signe est donc une synthèse de deux relations, mais celles-ci sont distinctes, aboutissant l’une à la forme d’expression, l’autre au signifié.
Cette distinction m’a aussi été utile pour mieux comprendre la différence entre art et langage. Croce avait réduit le langage à l’art, Greimas, pour ne citer que lui, assimile l’art au langage. Il me semble que si l’un ne parvient pas à comprendre le langage (le vide linguistique dans la culture italienne de l’avant-guerre dominée par l’esthétisme crocien le prouve), l’autre ne parvient pas même au seuil de l’art. Art et langage sont des expressions significatives, mais dans lesquelles le rapport expression – signifiance est différent. Car, dans le langage, l’expression a pour fin une signification qui lui est extérieure – extérieure à sa matière et à sa propre articulation – tandis que dans l’art l’expression est par elle-même, et par sa propre matière et par son articulation signifiante.
J’ai saisi aussi l’occasion du signe pour rechercher la différence entre le signe linguistique et les autres signes, tels que indice, signal, symbole, ou icône, aidé en cela par Barthes et d’autres.
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