Sommaire
Introduction
Situation actuelle de l’herméneutique biblique
Herméneutique et critique du langage
Structure anadygmatique du discours
- Introduction
- Synthèse conceptuelle
- Synthèse symbolique
. Le « je suis »
. Mythe, poésie et rêverie
- Synthèse historique
- Dialectique du pensant
- Symbole et être
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La synthèse symbolique : le « je suis » comme tertium comparationis
Toutes les sensations, non seulement sont diverses entre elles, mais apparaissent aussi comme existantes dans le sujet. Elles sont des patematae, des modifications du sujet.
Il y a distinction entre ce sujet et le sujet de la première synthèse. Celle-ci en effet ne considérait pas les sensations comme patematae, mais seulement dans le cadre de leur relation oppositionnelle objective : le rouge en relation au jaune, dans l’unité catégoriale de la couleur. Le sujet comme lieu d’être de la sensation restait caché.
Par rapport aux patematae, il y a une nouvelle manifestation du sujet. Celui-ci se révèle en tant que modifié, au premier abord passif. Mais il est actif dans la mesure où il est sujet, acte qui assimile à lui la sensation, la faisant sienne. C’est par cet acte d’appropriation que la sensation devient son signe, sa propre manifestation, son image. Dans cette relation, la sensation est signifiant, le sujet signifié, en même temps que sujet qui opère la signification. Puisqu’il est locuteur et signifié, le sujet se manifeste ici comme acte de « je suis ». Il ne fait que se saisir lui-même, en ce qu’il est lui.
De son côté le signe, l’image, est à double sens, car elle est une sensation, schéma du concept de l’être, de l’objectif, et cependant elle est signe du sujet. Le rouge, qui devient terme différentiel dans la relation qui l’oppose au jaune, est en même temps signe d’un pathos du sujet, signifiant par conséquent une relation oppositionnelle du sujet au niveau de sa vie.
Il faut dire qu’en même temps que s’opère la synthèse objective, sur les mêmes données s’exerce la synthèse du « je suis ». Par ce double sens de l’image et le croisement de la double synthèse, on doit reconnaître dans ce signe l’apparition du symbole et du symbolisme. Le symbolisme n’est qu’un acte de synthèse intentionnelle des relata apposés au niveau du sujet sur l’acte du « je suis ».
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