Sommaire
Introduction
Situation actuelle de l’herméneutique biblique
Herméneutique et critique du langage
Structure anadygmatique du discours
- Introduction
- Synthèse conceptuelle
- Synthèse symbolique
. Le « je suis »
. Mythe, poésie et rêverie
- Synthèse historique
- Dialectique du pensant
- Symbole et être
. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .
|
La synthèse symbolique : mythe, poésie et rêverie
Dans le mythe, on ne trouve pas de point de repère pour distinguer signifiant et signifié. Le signifié, le sujet, devient signifiant et le signifiant signifié, en raison d’une objectivation du sujet dans les formes.
Mais cette même objectivation implique que le « je suis » unifiant est un « je » collectif. C’est le « je suis » collectif des peuples, qui s’objective dans les formes cosmiques, qui se projette lui-même comme monde et qui élève le monde à la condition de personne.
Dans la poésie, le « je suis » est individuel. C’est la personne individuelle qui se reconnaît dans les patematae communs, en s’y reflétant. Son « je » devient le point de repère pour s’y reconnaître.
Par la rêverie, le « je » individuel s’abandonne à l’enchaînement associatif des images. Mais il ne s’agit pas d’une suite non réglée, puisque tout est dirigé par le « je suis ». Bien que fort semblable à la poésie, la rêverie en est distincte en ce que dans la poésie la synthèse s’opère dans un « je suis » théorique, et dans la rêverie par un « je suis » pratique. On peut dire que, dans la poésie, le « je » se reconnaît dans la forme, alors que dans la rêverie il se satisfait, s’apaise, se décharge. C’est dans le cadre de cette synthèse pratique qu’on doit placer l’étude des rêves, en les cernant dans les limites des désirs refoulés (Freud).
|