THÈMES DES LOUANGES ET DES CRITIQUES
Terrain religieux ou non ?
Dans
Le Parisien,
Mireille Parailloux note «
un travail de titan... à l’écart de toute religiosité » (25/3/97).
Simon Legasse témoigne que «
des croyants se sont sentis rassurés en réalisant que des hommes de foi peuvent aussi adopter des vues critiques en matière d’histoire religieuse. D’autres, d’une religion autre que chrétienne ou sans religion, ont été intéressés par une recherche sur des faits qui ont modifié le cours de l’histoire. Tels spectateurs ont alors éprouvé le besoin de se procurer les Évangiles, qu’ils n’avaient jusqu’alors jamais ouverts » (La Croix, 12/4/97).
Au contraire, voici comment
TV Magazine - Le Figaro rend compte du courrier qu’il a reçu de ses lecteurs : «
Beaucoup ont été intéressés, mais beaucoup aussi ont été déçus. Déçus par le caractère quasi obsessionnel de la recherche de faits souvent sans importance au regard de ce que fut l’événement, et surtout de ce qu’il a suscité » (26/4/97).
L’hebdomadaire
Le Généraliste va dans le même sens, mais avec une distinction plus claire entre les événements et l’importance historique prise par leur interprétation : «
Lorsque la critique historique propose une lecture des faits (souvent d’ailleurs très hypothétique), l’interprétation traditionnelle des textes peut en induire une autre qui, parce qu’elle a prévalu, se constitue elle-même en événement finalement plus fondateur que ce dont elle dit témoigner » (21/3/97, article titré «
Le sacré et l’histoire » que
Jean-Marie Clarinard conclut ainsi : «
Ces émissions amorcent des réflexions sur le sacré qui sont tout le contraire d’une abdication de la raison »).
D’autres publications confondent au contraire bien davantage les niveaux. Pour
Le Semeur Hebdo, «
on a parfois du mal à réaliser que c’est du Christ et du mystère de sa Passion que l’on est en train de parler » (21/3/97). Dans l’hebdomadaire
Roc il y a deux commentaires, l’un pour («
passionnant, un peu trop technique ») l’autre plus mitigé : «
Exercice de spécialistes qui finit par masquer une réalité autrement plus élevée » (22/3/97). Mais n’oublions pas qu’
Arte a choisi de diffuser cette série durant la « semaine sainte », qui précède la fête de Pâques, et envisage de récidiver en 1998.