ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Michel Bruston

Corpus Christi







UN  ÉVÉNEMENT CULTUREL



Un événement culturel

- Un pari un peu fou
- Le succès au rendez-    vous
- Triomphe de la
   raison ?
- Incertitudes
- «Introduction»
- «Suite»
- Sciences et littéra-
   ture
- Événements et
   interprétation
- Renaissance
- Politique du silence
- Pourquoi mainte-
   nant ?

Effet analyseur de Corpus Christi


Stratégies de Corpus Christi



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Un pari un peu fou ?



    Connaissant personnellement Ennio Floris, un des « grands chercheurs » invités par Gérard Mordillat et Jérôme Prieur (1), j’attendais avec impatience leur série documentaire Corpus Christi dont les cinq premières parties ont été diffusées à 20h45, du 25 au 29 mars 1997 sur Arte... je n’étais vraiment pas le seul !
    Le magazine Télérama annonçait : « Ce formidable document en cinq parties, Arte a choisi de le diffuser chaque soir de la semaine sainte à 20h45. Vous com­prendrez, en le regardant, les raisons de ce pari un peu fou » (19/3/97). Et le mensuel protestant Le Christia­nisme : « Si l’on se place dans la "logique audimat", il faut être fou pour programmer sur cinq jours consécutifs cinq films d’une heure sur la passion de Jésus-Christ, et en prime time ! C’est pourtant le pari que tente Arte... pour une série de documentaires remarquables... À vos cassettes ! » (24/3/97).

    Pas aussi fou qu’il en avait l’air, le directeur des programmes d’Arte s’attendait à réaliser au moins « 3 à 4% de parts du marché, c’est à dire la moyenne de la chaîne » (Télérama, 9/4/97). En effet, on pouvait déjà constater que « les succès récents d’un Drewermann... ou d’un Duquesne (dont le Jésus en 1994 a été vendu à deux cent mille exemplaires) traduisent une curiosité sans précédent pour le Jésus de l’histoire » (Le Monde, 24/3/97).
    De plus, l’avis de L’Humanité était favorable : « Ces cinq premiers films sont un événement, et pas seulement pour les croyants » (25/3/97) ; l’hebdomadaire Politis avait renchéri : « Presque cinq heures d’émission sur Jésus, ne serait-ce pas un peu long, surtout pour qui ne croit pas ou même entretient quelque aversion envers la religion ? Pas du tout ! » (20/3/97). TV Magazine - Le Figaro allait dans le même sens : « Pas besoin d’avoir la foi pour s’y intéresser ; simplement le goût des belles histoires, avec un petit et un grand H » (22/3/97). Et le mensuel Communication Humaine Aujourd’hui an­nonçait que la série pourrait « passionner les amateurs d’histoire et de culture, qu’ils soient chrétiens ou pas » (n° de mars 1997).

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(1) Les réalisateurs déclaraient : « Ce qui nous intéres­sait, c’est que chacun soit le plus grand spécialiste dans son domaine : histoire du judaïsme, christianisme primi­tif, sociologie de la Palestine, archéologie, épigraphie. La plupart des chercheurs sont chrétiens, mais il y a aussi des juifs… et quelques francs-tireurs... qui travail­lent hors des institutions religieuses » (Le Monde, 24/3/97). Floris, d’abord catholique italien puis pro­testant français, est devenu en 1969 un « franc-tireur ».
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Paris, le 21 juin 1997




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tb011011 : 28/12/2017