ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Michel Bruston

Corpus Christi







UN  ÉVÉNEMENT CULTUREL



Un événement culturel

- Un pari un peu fou
- Le succès au rendez-    vous
- Triomphe de la
   raison ?
- Incertitudes
- «Introduction»
- «Suite»
  . Une « Symphonie
    de doutes » ?

  . Progrès de notre
    compréhension ?
  . Aboutissement
  . Religion, morale et
    rigueur scientifique
- Sciences et littéra-
   ture
- Événements et
   interprétation
- Renaissance
- Politique du silence
- Pourquoi mainte-
   nant ?

Effet analyseur de Corpus Christi


Stratégies de Corpus Christi



. . . . . . - o 0 o - . . . . . .

« SUITE »

« Puzzle d’opinions »
ou « Symphonie de doutes » ?



    Les quatre autres parties conservent toutes les qualités de forme dont j’ai parlé plus haut, mais elles me laissent très diversement satisfait quant au fond. (1)
    Autant les parties Roi des juifs et Pâque répondent aux espoirs suscités par l’introduction, autant les parties Procès et Christos m’ont paru critiquables, notamment à cause du montage. Car Mordillat et Prieur semblent avoir pris le parti d’y éviter la confrontation rationnelle des interventions qu’ils ont pourtant eux-mêmes choi­sies. Il est vrai que ces deux thèmes (le – ou les – procès de Jésus, et la naissance du christianisme) sont les plus complexes pour les historiens, et restent chargés de polémique (notamment entre spécialistes chrétiens et juifs, mais aussi entre catholiques et protestants).
    À ce sujet Thibaud, très virulent, parle d’« experts... dont les positions ne sont pas cernées », de « puzzle d’opinions » et même de « collage ». Il est vrai que des contributions diverses ont été juxtaposées sans qu’ap­paraisse toujours une relation claire entre elles, et on entend vers la fin de la deuxième partie une répétition d’affirmations du début, pourtant critiquées de manière convaincante au milieu. Toute analyse est respectable, surtout émanant de ces spécialistes reconnus, et tout unanimisme serait suspect. Mais quand elle ne peut répondre aux arguments qui lui sont opposés, une analyse n’est plus le « point de vue argumenté » d’un expert, elle redescend au statut de simple opinion.
    J’espère que ce n’était pas l’effet recherché. Mais, vu qu’à l’occasion de l’émission Arrêt sur Images (le 30/3/97 sur La Cinq) les réalisateurs eux-mêmes ont comparé leur documentaire à une « symphonie de dou­tes », eh bien... j’ai des doutes.

______________

(1) Pour Libération au contraire, les cinq épisodes sont tous aussi bien faits, et c’est Christos qui est « le plus dense et le plus brillant » (29/3/97). De même, Tager n’émet qu’une légère réserve sur la seconde moitié de Roi des juifsPour expliquer les subtilités entre " na­za­réen " et " nazôréen ", nos savants font montre d’une fâcheuse tendance à couper les cheveux en quatre. Mais c’est aussi la règle du jeu ») ; c’est pourtant la partie la plus éclairante sur les méthodes de la critique textuelle.
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Paris, le 21 juin 1997




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tb011061 : 28/12/2017