ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Pierre CurieParole d’utopie |
1- L’alliance de création |
Présentation L'alliance de création Alliance perpétuelle Mort de la religion Le Christ athée Résurrection Reniement et foi L'alternative De la solitude à la rencontre À l'œuvre dans le monde Lettres du Christ |
Le chant du mondeFaisant partie du premier chapitre de la Genèse, ce passage doit être compris à la lumière des principes d’intelligibilité de ce livre. En bref, disons que le texte de la Genèse, dont l’objet est la création du monde, des hommes et du peuple juif, est le produit du jumelage de deux traditions héritières du double nom de Dieu, Élohim et Yahvé, l’une appelée élohiste, l’autre yahviste. La différence n’est pas purement verbale, car Dieu joue dans le livre le rôle d’acteur de la genèse du monde et de l’histoire, devenant par son nom et sa personnalité l’expression de la vision du monde et de l’histoire de ceux qui l’ont écrite. Le monde a un commencement et une histoire. Il est expression d’une parole. « Quand Dieu dit, la chose existe », affirme le psalmiste (Ps 33:9). Ainsi, la merveille du monde n’existe que par une alliance, fruit de l’amour. Nous pouvons nous réjouir sans retenue de tout ce qui est, de la lumière violente ou contrastée, ou fine comme les pastels, de notre terre avec sa surabondante richesse, des animaux qui sont nos frères inférieurs... Le monde entier s’épanouit en une œuvre grandiose et généreuse, œuvre d’art parfaite qui attend son destinataire, l’homme « masculin et féminin », image et non évanescence, force de relation et surgissement d’amour, fécondité et permanente promesse. Toute vie converge vers l’homme qui « domine » la terre, non pour l’anéantir mais pour la servir et tout ordonner à l’amour, afin que la vie croisse, se communique et s’épanouisse à l’infini, et que les nourritures terrestres soient livrées à la jouissance de la créature bonne et parfaite. Au dernier moment du monde, le grand repos apaise l’artiste qui, l’œuvre achevée, « parfaite », l’embrasse d’un regard exclusif en un acte d’amour... Repos de l’homme qui suspend son acte pour une réflexion sur le monde, ses attentes, ses harmonies et sa beauté. Jamais fuite ! Toujours ressourcement ! |
tc160100 04/01/2018