ne dernière fois, solennellement, Jésus montait à Jé­ru­salem, accompagnés par ceux qu’il avait, dès le début, choisis et confirmés. Il accomplissait délibé­remment une « ascension », proclamant que cette élé­vation serait celle d’une croix.
   Qu’avait-elle compris cette mère qui venait plaider pour ses deux fils, Jacques et Jean ? Le temps était-il donc venu du Messie royal ? Aussi, elle implora pour eux une parcelle de ce pouvoir.

Permanente tentation de l’Église qui cherche à s’em­parer du « Christ » pour l’enfermer dans son insti­tution. « Au nom du Christ », elle établit des légats ; elle couronne des vicaires ; elle régente les hommes ou elle les excommunie !
   Vertueuse indignation des dix autres disciples ! Les « conformistes » se rangent toujours du côté du Christ. Le pasteur Martin Luther King disait un jour à des collègues blancs : « J’ai vu des ecclésiastiques blancs se tenir sur le côté et murmurer de pieuses pa­roles ; et j’ai observé de nombreuses Églises s’ap­pli­quer à une religion de l’autre monde. Nous avan­çons vers la fin du vingtième siècle avec une com­munauté tout à fait adaptée au statu quo, un feu rou­ge plutôt qu’un phare qui montre aux hommes les plus hauts degrés de la justice. »

Être servie ou servir, telle est l’alternative de l’Égli­se dans le monde...

Mt 20: 20-28