ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Pierre Curie



Parole  d’utopie




8- De la solitude à la rencontre



Libérés des tabous






La logique ou l’art de penser, de Nicolle et Arnauld, 1664





   Présentation

   L’alliance de création   

   Alliance perpétuelle

   Mort de la religion

   Le Christ athée

   Résurrection

   Reniement et foi

   L’alternative

   De la solitude à la
   rencontre

      Libérés des tabous
      De la solitude à la
       rencontre


   À l’œuvre dans le
   monde


   Lettres du Christ

Jn 4:3-18



l n’était pas coutumier à un Juif d’emprunter le che­min de la Samarie pour se rendre en Galilée. En ef­fet, les Juifs n’avaient pas de relations avec les Sa­ma­ritains. Il fallait donc transgresser ce tabou et briser le mur de méfiance, de mépris, d’hostilité et d’ignorance.

Aujourd’hui encore, il est nécessaire de renverser les frontières entre les peuples de l’Est et de l’Ouest, du Nord et du Sud.

Obstacles invisibles... Jésus fit halte à Sychar, près du puits de Jacob. Une femme de Samarie vint, com­me à l’accoutumée, faire sa provision d’eau. Le Juif et la Samaritaine étaient face à face. « Donne-moi à boire... » : acte élémentaire et vital ! Parole de paix ! Pourtant, ce geste banal divise les hommes.
   « Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boi­re, à moi qui suis une Samaritaine ? »
   Comment toi qui es de l’Ouest parles-tu de paix à moi qui suis de l’Est, de l’Asie ou de l’Afrique ?
   Mais encore, toi qui es un homme, pourquoi par­les-tu si librement, en public, à moi qui suis une femme (à moins que je ne sois une prostituée) ? Ta­bou du « macho » envers la femme, objet de désir et produit de consommation !

Obstacles invisibles... Jésus et la Samaritaine se parlent, mais ne se comprennent pas. « Si tu connais­sais le don de Dieu... » dit l’un. « Donne-moi de cet­te eau et que je n’aie plus soif », répond l’autre. Mots communs où chacun entend différemment le boire, la paix, la justice ou la liberté, et reste prisonnier de « sa » vérité. Étrange paradoxe !
   La communication ne pourra s’établir qu’à travers une « rupture ». « Va, appelle ton mari », dit l’un. « Je n’ai pas de mari », répond l’autre... Tabou exis­tentiel qui bloque la transparence.
   Chacun doit être véridique avec lui-même pour le devenir avec autrui. Notre personnalité, sous les mas­ques de l’honorabilité, des fausses pudeurs et des susceptibilités, doit émerger à la clarté de la con­scien­ce. Être libéré de ce tabou, tel est le « don » qui brise la solitude. Alors, la femme de Samarie se découvrit libre dans l’instant où elle s’était défaite de son personnage public et de « ses » vérités, auprès de cet homme qui avait entendu son désir secret de partage et d’amour



Jn 4:3-18



13 septembre 1964




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