ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Pierre Curie



Parole  et  Sacrements


Normes doctrinales de la Confession de foi






2- Le Baptême A



2.2- La grâce du Baptême A



Magnum Dictionarium, de P. Danet, 1691





Présentation

Parole de Dieu et Écriture sainte

Le Baptême
Le "fondement" du
  baptême
La grâce du baptême
Le ministère baptismal de
  l'Église

La Cène du Seigneur



Les textes d'accord :
Parole de Dieu et Écriture
  sainte
Baptème au nom du Père,
  du Fils et du Saint-Esprit
La Cène du Seigneur


ette idéologie n’est pas neutre, ni sans support socio­logique : Ce « fondement » A, ce postulat de ba­se, est en lien avec la réalité concrète des situations.
   Ce second Texte d’accord n’est pas intemporel : il date de 1968 et il a été élaboré dans un contexte de di­visions confessionnelles (luthériennes et réfor­mées) ; mais également dans le contexte d’Églises protestantes minoritaires, présentant des aspects so­cio­logiques par­ticuliers. Le postulat de base ainsi po­sé (le concept de « transfert »), un nouveau concept (celui de « contrat d’alliance » A) donne à ce pos­tu­lat une forme socio­logique dans l’acte symbolique du baptême.


Est-il un signe ou un symbole ?

   Le terme de « signe » A A A est employé par le Texte d’accord pour caractériser l’acte du baptême. Il dit aussi : « la grâce du baptême » A sans pré­ci­sion. Implicitement, sans doute, y est contenue la no­tion de gratuité, c’est-à-dire d’acte dans lequel l’homme ne prend aucune part initiale, puisqu’il consiste précisé­ment dans l’acte substitutif de l’hom­me « véritable » à l’homme « pécheur ».
   La notion de « signe » est ambiguë et nous y préfé­rons celle de « symbole », par référence avec les défi­nitions saussuriennes de signe et de symbole. Pour Ferdinand de Saussure, en effet, la caracté­ris­tique première du signe est l’arbitraire, alors que le symbole a « pour caractère de n’être jamais tout à fait arbi­traire » (Cours de Linguistique générale, pa­ge 101). À titre d’exemple, Saussure cite la justice symbolisée par la balance. Il a aussi été donné cette définition du symbole : « tout signe concret évo­quant par un rap­port naturel quelque chose d’absent ou d’impossible à percevoir ».
   Pour Paul Ricœur, le symbole « donne à penser » ; il est l’« épiphanie » d’un « mystère ». Tel est bien le cas de l’eau du baptême. Il y a là une référence à une transcendance : la transcendance du signifié qui, dans ce Texte d’accord est appelé la « grâce du bap­tê­me » A. Le symbole est donc davantage que le si­gne : il ajoute au signe ; ce que les linguistes ap­pel­lent la connotation. Précisément, la connotation est du domaine subjectif ou aussi de l’ordre de l’idéo­logique. L’eau est l’image expressive et symbolique d’un en­gloutissement, (d’une mort) et d’une « source de vie et de régénération » (la résurrection et l’esprit vivifi­cateur).


Le contrat d’alliance A

   Cette connotation, supplément ajouté par le sym­bole au signe matériel de l’eau, constitue le contenu du « contrat d’alliance » A et donne forme sociologi­que au transfert idéologique, substitutif de « l’hom­me véri­table » sacralisé à « l’homme naturel », pé­cheur et dépossédé de sa réalité propre : « Le con­tenu du baptême et de la Cène est le même : la vie nouvelle dans sa totalité » A.
   Ainsi, on peut avancer que, dans la reconnaissance et l’adoption du symbole, l’homme est appelé à signer, à parapher sa renonciation à fonder sa vie sur ses ressources et ses capacités et son adhésion à une norme qui le transcende et le soumet : « Nous som­mes unis à lui dans la fidélité obéissante qui l’at­tache à son Père » A.




Mémoire présenté en juin 1970




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tc182200 09/09/2018