ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Pierre CurieParole et SacrementsNormes doctrinales de la Confession de foi |
2- Le Baptême A |
2.3- Le ministère baptismal |
Présentation Parole de Dieu et Écriture sainte Le Baptême . Le "fondement" du baptême . La grâce du baptême . Le ministère baptismal de l'Église La Cène du Seigneur Les textes d'accord : . Parole de Dieu et Écriture sainte . Baptème au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit . La Cène du Seigneur |
eux aspects de ce paragraphe ont, à nos yeux, valeur sociologique : la valeur transcendantale de l’acte ecclésiastique et la fonction disciplinaire de l’Église. La valeur transcendantale de l’acte de contrat d’alliance dans la « confession de foi » L’Église est détentrice du sacré et du symbole. C’est parce qu’il a été attribué une « valeur transcendantale sacrée » à ce « contrat d’alliance » A que celui-ci est appelé à revêtir une autorité incontestable et incontestée. Cette notion de « non-contestation » est psycho-sociologiquement nécessaire pour constituer et maintenir la cohésion du groupe socio-religieux, en particulier s’il est minoritaire et s’il tente de réunir des tendances particulières (réformées et luthériennes, en l’occurrence). Le baptême, avec l’adhésion de foi, institue donc la limite, la frontière sociologique, distinguant les fidèles des incroyants, mais aussi les orthodoxes des hérétiques qui ne reconnaîtraient pas les normes fondamentales, constitutives de l’idéologie religieuse du groupe. Cette distinction « fidèles-incroyants » ou « fidèles-hérétiques » est l’analogie de celle de « sacré-profane ». Il nous semble, toutefois, possible de dire que la valeur transcendantale du « contrat d'alliance » A revêt une forme de pression psycho-sociologique et de pression idéologique à cause du caractère de puissance du religieux qui, parce qu’il est incontestable, impressionne l’homme dans le sens d’une adhésion ou d’un refus. À ce moment-là, la ligne de partage est tracée. Le « contrat d’alliance » revêt ainsi l’aspect d’un tabou : le remettre en question, c’est se désigner (à cause de la « libre acceptation » A requise) hors du groupe, « excommunié ». La fonction disciplinaire de l’Église A Remarquons que le Texte d’accord établit une distinction entre ceux qui forment « la communauté de ceux qui sont fils et serviteurs » A ou qu’il désigne par « nous » A et « l’Église » A, ou même « l’officiant » A. Par ailleurs, il convient de relever la contradiction dans ce Texte d’accord entre le fait que le « contrat d’alliance » A est fondé sur la libre acceptation A de la confession de foi et la pratique du baptême des petits enfants A incapables d’engager leur responsabilité dans une « libre acceptation ». La pratique du « pédo-baptisme » dans l’Église (même dans les Églises minoritaires) démontre le caractère de conservation sociologique de celles-ci. On n’hésite pas, en l’occurrence, à pratiquer des entorses avec le fondement doctrinal, et la référence biblique subit, à cette occasion, une interprétation particulière... La fonction disciplinaire de l’Église constitue ainsi l’armature institutionnelle, permettant à la fonction idéologique de s’exercer avec efficacité. En bref, quelles implications sociologiques ce concept de « transcendance du sacré » a-t-il sur les comportements ? Au départ, les concepts de péché, de vanité, d’incapacité foncière, dénient à l’homme de réaliser sa destinée personnelle. La vision pessimiste du monde est une entrave à toute autonomie de l’homme et interdit toute possibilité d’affirmer d’autres valeurs et normes que celles contenues dans l’idéologie religieuse protestante. |
tc182300 09/09/2018