ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Pierre CurieLe Logos dans le mondeExtraits d’un mémoire présenté à la faculté de théologie de Strasbourg, |
Introduction |
Introduction Le Logos et le commencement La dynamique du Logos Le Logos comme médiation Le Logos, créateur de vie-lumière Le Logos était dans le monde Le Logos est devenu chair Le Logos et Dieu En guise de conclusion Ouvrages cités |
Ce travail est né sur le tas. Il a été élaboré peu à peu, au gré des semaines et des mois pendant plus de trois années, dans le cadre du Centre protestant de recherches du Nord, avec un groupe d’amis, protestants non orthodoxes ou en rupture, catholiques détachés, athées en recherche, pour lesquels l’enseignement, la pratique, la vie et la structure de l’Église n’apportaient plus de sens à leur existence. Sans doute est-il prétentieux de s’avancer ainsi sur un tel sujet, comme les mains nues et sur un terrain où tant de grands noms de l’exégèse et de la théologie, dans le passé et le présent, ont bâti de solides édifices ! Alors, que pourrons-nous prétendre contester avec si peu de moyens et en présence d’auteurs aussi prestigieux ? Cependant, l’état des recherches récentes concernant l’Évangile de Jean nous autorise à prendre, face aux grands noms de la critique exégétique, une certaine distance. Tous reconnaissent que diverses influences se sont exercées sur l’auteur du Quatrième Évangile, mais le caractère original de Jean est reconnu par tous. Nous en sommes aussi convaincus, particulièrement quant au Prologue johannique. Ainsi, le Prologue johannique affirme, d’une part, que le Logos était « pros ton théon » (« vers Dieu »); d’autre part, qu’il était « èn tô kosmô » (« dans le monde »). Le paradoxe nous apparaît à ce point-là. En effet, comment est-il possible d’expliquer et d’interpréter cette double affirmation concernant le « Logos » par rapport à « Dieu » et en relation au « Monde » ? Nous souhaitons poser le problème à partir d’une hypothèse différente de l’« être en-soi » et de la « substance » et dépasser le « paradoxe johannique » à partir de l’hypothèse du devenir que nous croyons découvrir dans la structure même du Prologue, en particulier à travers des verbes qui expriment une dynamique : « égénéto » (devenir), « gégonèn » (faire), « genesthai » (créer), aux versets 3, 6, 10, 12, 14 et 17 ; et à travers des prépositions qui impliquent une relation forte, comme « pros » (en direction de), « dia » (au moyen de), « eis » (vers)... Le problème nous parait donc le suivant : que signifie ce « mouvement » du « Logos » à la fois « dans le monde » et « en mouvement vers Dieu » ? Tel est le paradoxe ! Cette hypothèse permet également à l’homme d’aujourd’hui d’entrevoir des possibilités renouvelées de lecture du Prologue johannique… |
le 13 mars 1969 |
tc190000 14/08/2018