ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ernest-Émile
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Les Contextes |
IntroductionLes contextes- géographique- historique - philosophique et théologique . Foi et raison . Le catharisme Le bâtimentLes fresquesConclusionBibliographie. . . . . . - o 0 o - . . . . . . |
Le contexte philosophique et théologique : le catharismePour comprendre le catharisme, il faut plonger dans le 6ème siècle avant notre ère, quand Zoroastre mit en forme diverses religions antiques transmises à travers le mazdéisme. Celui-ci enseigne l’existence de deux dieux, deux forces qui s’affrontent dans l’univers : le dieu du mal ou des ténèbres (Arhiman) et le dieu du bien ou de la lumière (Ahura Mazda). Le nom « cathare » (du grec Katharos : « pur ») fut adopté par de nombreuses sectes chrétiennes du Moyen-Âge. Les cathares albigeois se distinguaient par leur ascétisme rigoureux et par une théologie dualiste fondée sur le manichéisme bogomite : la croyance en l’affrontement du bien et du mal, reflet d’un univers composé d’un monde spirituel créé par Dieu, opposé au monde matériel créé par Satan, dans lequel le bien sort finalement vainqueur de son combat avec le mal, et où les hommes, dans un jugement dernier, seront punis ou récompensés de leurs actes. Le Dieu suprême est unique : il est source de bien et d’amour et ne peut en aucune manière avoir créé le mal. Satan ne saurait se placer au niveau de Dieu : les deux principes - le bien et le mal - ne sont donc pas égaux. Dieu seul possède l’être, et en opposition se place le « non-être », le néant. Le mal apparaît et se développe dans le temps, se manifestant comme négation du bien et de l’éternité. Il s’enracine dans le temps mais aussi dans la matière. Le mal est seulement dégradation, instabilité, apparaissant dans le monde du mélange, avec le bien, la lumière et les ténèbres. Ainsi le Royaume de Dieu n’est pas de ce monde, dont il faut se détacher. Le mal s’anéantira au seuil de l’éternité, quittant le monde temporel qui dépend de Satan. Comme l’homme appartient au monde du mélange, Dieu peut le visiter, modifier son orientation et ainsi le sauver. L’homme est corps, âme et esprit. En se détachant de la matière, en se dé-créant, il permet à son esprit de croître et de s’unir au Dieu-esprit ; quand il s’approche de l’éternité, le mal-néant n’exerce plus son emprise. Si l’âme peut succomber, l’esprit s’échappe. C’est donc en se détachant du monde périssable et de la chair que l’homme deviendra capable d’accéder au spirituel, d’où la nécessité d’une ascèse rigoureuse du corps et de l’âme. L’esprit assure la transformation du corps, l’âme se soumet à l’esprit pour être transformée, l’esprit a besoin de l’âme pour s’élever. Le corps est une prison qui enferme l’homme dans le cycle des renaissances. Sans la purification de l’âme pendant la vie terrestre, l’esprit ne peut atteindre l’éternité. La continence est une règle absolue : l’acte de procréation est une invention diabolique destinée à retarder la libération des âmes. L’âme, esprit tombé par mégarde dans le monde matériel et tenté par Satan, ne peut reprendre sa place auprès de Dieu que si elle atteint la vérité apportée aux hommes par le Christ à travers le baptême. Ensuite l’ascèse prépare la libération de l’âme, faute de quoi elle passera dans un autre corps. Le baptême cathare est donc un rite de transmission de la connaissance. Il consiste en une imposition des mains, c’est le baptême de feu en opposition au baptême par l’eau des catholiques, que les cathares appellent « consolament ». Le consolament consiste en une présentation du Nouveau Testament, une lecture de l’Évangile de Saint Jean, des récitations et des prières (Benedicite, Adoremus et Pater). Il nous faudra garder présente à l’esprit cette théologie au moment de l’analyse des fresques, objet de notre étude. |
te012320 : 03/01/2018