ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Analyse référentielle
et connaissance historiographique
de Jésus





L’analyse référentielle et la connaissance historique


Sommaire

Introduction

Analyse référentielle et connaissance historique
- Histoire et historiographie
- Le récit
- L’exégèse
- Analyse référentielle et
  fait historique

- Les déviations du récit
- L’historiographie

Jésus dans la référence des évangiles

L’analyse référentielle du discours des évangiles




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L’analyse référentielle et le fait historique


   Pour analyser un texte selon sa référence historique, il convient de prêter attention à son ordre anadygmatique, à la lumière des conditions de possibilité du concret réel, à « l’être-là » dans le temps et dans l’espace. Mais ces conditions de possibilité ne seront opératoires que si elles sont perçues en opposition aux conditions de possibilité du concret « poétique ». En outre, il est nécessaire de posséder la connaissance des infrastructures et des structures du langage, et aussi de l’idéologie de la période correspondant au temps et à la géographie supposés par l’écrit.

   Concernant le concret « poétique », Aristote en avait fait l’objet de sa réflexion dans la Poétique. Pour lui, ce concret est plus proche de la philosophie que de l’histoire, dans la mesure où il est universel. En outre, il se situe dans des temps et des espaces imaginaires. L’universel et l’imaginaire sont donc les conditions de possibilité du concret poétique. Nous nous limiterons aux quatre catégories de concrets poétiques suivants : le mythe, le fantas­tique, le romanesque et le rêve.
   Le mythe concerne des concrets toujours universels car leur essence s’épuise dans leur individualité. Ce sont, par exemple, les personnages de héros. En outre, ces concrets se situent dans un temps imaginaire, précédant le temps historique et situés dans l’espace cosmique des origines.
   Les contes fantastiques concernent des person­nages du temps passé, coupés du présent (« il était une fois ») et accomplissant des actions impossibles, hors des lois naturelles.
   Le roman inscrit dans des temps et des espaces réels, mais fictifs, des personnages et des intrigues possibles.
   Le rêve fait mouvoir des personnes qui peuvent bien s’assimiler à d’autres dans des temps et des espaces refoulés.

   En opposition aux conditions du poétique imaginaire, il sera possible de distinguer celles du concret historique, réel et non imaginaire, individuel et non universel, de fait et non fictif, nécessaire et non possible, naturel et non arbitraire.

   Quant aux infrastructures et aux structures du moment historique du fait supposé, elles seront nécessaires pour savoir si l’écrit correspond bien aux possibilités offertes par le contexte historique.




1988




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t271400 : 30/03/2020