ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Analyse référentielle
et connaissance historiographique
de Jésus





L’analyse référentielle et la connaissance historique


Sommaire

Introduction

Analyse référentielle et connaissance historique
- Histoire et historiographie
- Le récit
- L’exégèse
- Analyse référentielle et
  fait historique
- Les déviations du récit
  . Le faux-document
  . Mythisation et historisa-
    tion
  . Idéologie et histoire
  . Le témoignage de foi
- L’historiographie

Jésus dans la référence des évangiles

L’analyse référentielle du discours des évangiles




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Le récit et ses déviations de sa fonction référentielle :
le faux-document d’histoire


   Cependant, cette double analyse (1) est insuffisante, dans la mesure où l’écrivain peut modifier l’ordre de la fonction référentielle du discours. Il arrive, en effet, que l’écrivain crée un ordre anadygmatique qui ne correspond à aucun ordre réel, ou qu’il détourne l’attention du lecteur de la relation de référence. Dans ces deux cas, l’écrit devient plus un moyen de cacher la chose que de la manifester.
   Examinons les formes de langage qui s’articulent en ce sens : le faux document (2) , le discours mythisant (3), le discours idéologique (4), le discours de foi (5). J’ai prêté attention à la technique de ces différents discours, parce qu’ils correspon­dent au discours des évangiles.



   Avant de parvenir à des sources authentiques, l’historien doit passer par le purgatoire ou l’enfer des faux-documents : Pseudo-témoignages, écrits apocryphes, copies altérées par des interpolations, substitutions et censures.
   Mais leur auteur se leurre s’il croit tromper le lecteur avisé, car il ne peut pas échapper à la sensibilité de son écrit. En effet, celui-ci est d’une part sa propre production qui, comme telle, portera les traces de son comportement d’écrivain comme celles de son mode d’écriture et, d’autre part, il est un instrument dont les fonctions sont régies par des lois d’ordre et de cohérence.
   Dans son discours, l’écrivain ne peut pas créer un ordre sans correspondance avec la chose, à moins de transgresser ses lois et donner lieu à des apories. Celles-ci atteindront aussi bien la morphologie que l’articulation du sens. L’anachronisme sera leur caractéristique : si l’écrivain veut imiter le style d’un autre et représenter un concret historique inexistant, il sera toujours trahi par son propre style et par une ordonnance des mots qui restera étrangère à l’ordre de « l’étant » présumé.

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(1) Voir.   Retour au texte

(2) Voir.   Retour au texte

(3) Voir.   Retour au texte

(4) Voir.   Retour au texte

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1988




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t271510 : 30/03/2020