ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



La résurrection de Jésus



fiction dramatique en huit actes





Avant-propos





Ils ont vu... et ils ont cru

Avant-propos
- La forme théâtrale
- Argumentation des
  évangiles
- Structure des évangiles
- Du récit au drame

Le tombeau vide

Signes et apparitions

Pilate enquête sur le vol du corps de Jésus

L’apparition du ressuscité aux disciples

Du tombeau vide à l’holocauste

Les Écritures et le Christ

Jésus

Le Fils de Dieu incarné ?

La structure du texte des évangiles


   Mais ces intrigues du texte (1) sont structurales. Il convient donc de jeter un regard rapide sur la structure des évangiles (2).

   Dans le prologue de son évangile, Luc affirme que sa narration rapporte les événements concer­nant Jésus, selon le témoignage oculaire de ses disciples. Dès lors, il faudrait conclure que les évangiles ont une valeur historique, l’évangéliste se portant garant de l’authenticité des informations, garantie valable aussi pour les évangiles de Marc et de Matthieu.
   Mais Jean, le dernier évangéliste, présente un autre caractère des évangiles : ils ont été écrits afin qu’on croie que Jésus est le Christ. Cette affirmation implique que les évangiles sont des narrations plus complexes que ce que Luc affirme : non seulement ils parlent de Jésus, mais ils exposent les raisons pour lesquelles on doit croire que Jésus est le Christ. La foi dont parle l’évangéliste implique une double connaissance, celle de Jésus et celle du Christ, le premier étant une personne de l’histoire et le second un personnage connaissable par les Écritures. La foi est donc un jugement de valeur aboutissant à la reconnaissance que Jésus est le Christ des Écritures : « Jésus est le Christ » s’exprime par « Jésus-Christ ».

   Comment les évangiles parviennent-ils à conduire leur lecteur à ce jugement ? Soit en mettant une parole ou une action de Jésus sous l’éclairage d’un passage messianique, les pré­sentant comme son accomplissement réel et historique, soit en représentant un acte de Jésus non pas comme il a réellement été perçu, mais reconstitué sur le modèle de la parole biblique, soit par le refoulement de l’acte phénoménique rem­placé par un acte christique.
   En bref, on peut affirmer ou interpréter la parole biblique comme signifiant l’acte de Jésus. Sur quel principe ? Sur des similitudes, des assonances, des analogies, déterminées par la conviction de principe que Jésus est l’accomplissement du Christ des Écritures. Il ne s’agit pas d’une argumentation, mais d’une valeur existentielle. Jésus est ressuscité dans la mesure où il est vécu comme salut dans la conscience. Bref, l’identité est existentielle et non ontologique, dans le vécu de la conscience et non dans l’être.

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(1) Voir.   Retour au texte

(2) Pour une analyse plus détaillée de la structure des évangiles, un texte d’Ennio Floris de 1981.   Retour au texte



Écrit en 2005




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t340130 : 19/03/2020