ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



La résurrection de Jésus



fiction dramatique en huit actes





Avant-propos





Ils ont vu... et ils ont cru

Avant-propos
- La forme théâtrale
- Argumentation des
  évangiles

- Structure des évangiles
- Du récit au drame

Le tombeau vide

Signes et apparitions

Pilate enquête sur le vol du corps de Jésus

L’apparition du ressuscité aux disciples

Du tombeau vide à l’holocauste

Les Écritures et le Christ

Jésus

Le Fils de Dieu incarné ?

L’argumentation des évangiles


   Soumettons le récit à une analyse critique très rapide (1).

   Comme je l’ai dit (2), la résurrection est objet de leur récit sans qu’ils aient pu avoir pour autant une expérience de son événement. Ils en parlent parce que leurs sources orales le rapportent, et ils cherchent à convaincre le lecteur de son existence par des indices et des signes.

   L’indice fondamental est que des femmes, allées le matin au sépulcre, trouvent la pierre du tombeau déplacée et le tombeau vide. Seule Marie de Magdala prend conscience que le corps de Jésus a été emporté, les autres s’étonnent en pensant qu’il s’agit d’un miracle de résurrection. Cela est confirmé par des anges, qui ordonnent aux femmes d’annoncer la nouvelle aux disciples. Dans l’évangile de Jean, Marie pleure parce que le corps a été emporté, l’empêchant de l’oindre. Mais Pierre et Jean viennent au tombeau et y trouvent les signes de la résurrection : Pierre voit les bandelettes éparses par terre, signe que Jésus s’est délié lui-même, Jean que le suaire qui couvrait le visage du mort est plié dans un coin car Jésus l’aurait plié pour donner un signe de sa résurrection.

   Aux signes suivent des apparitions à Maria, à Cléopas, aux Onze, à Thomas et encore aux Onze (3). Ceux à qui il apparaît ne manifestent aucun doute sur la présence réelle de Jésus, avec son corps. Le seul qui doute et n’est disposé à croire que s’il réussit à toucher de son doigt les blessures de Jésus est Thomas (4). Constater que Jésus peut leur apparaître comme un étranger, pour se faire reconnaître ensuite, ne leur pose aucun problème, pas plus que le fait qu’il disparaisse comme un esprit, ne manifeste aucune résistance aux corps ni pesanteur. Au contraire, tout ce qui aurait dû susciter des doutes est expliqué par un miracle, à savoir que Dieu les a rendus aveugles ou que le Christ lui-même a changé d’aspect… Refoulement psychanalytique, ou jeu de prestidigitation ?
   La résurrection s’accomplit par un a priori qui se confond avec l’absolu. Jésus doit ressusciter, c’est un postulat de l’existence, du pardon des péchés, de la compréhension des Écritures. La résurrection a besoin de signes et non de preuves !
   Au point qu’on peut oser affirmer que le fait que Joseph d’Arimathée donne son tombeau est une hypothèse rhétorique permettant le déclenchement du récit de la résurrection.

   Mais d’où les écrivains ont-ils pris cette résurrection ? Du Christ des Écritures, semble-t-il, mais l’analyse des textes montre qu’ils ont trouvé que le Christ des Écritures ressuscite parce qu’ils croient que Jésus est ressuscité !
   Tout dérive probablement de la théologie de Paul, selon laquelle le sauveur révélé n’est pas directement le Christ, mais Jésus en qui la révélation du Christ des Écritures trouve sa compréhension et sa vérité.

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(1) Pour une analyse détaillée, voir Les apparitions dans les évangiles : les apparitions d’anges aux femmes qui se sont rendues au tombeau, étude d’Ennio Floris (1981).   Retour au texte

(2) Voir.   Retour au texte

(3) Voir l’analyse de l’ensemble des apparitions dans l’étude d’Ennio Floris Les apparitions dans les évangiles.   Retour au texte

(4) Voir.   Retour au texte



Écrit en 2005




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t340120 : 19/03/2020