ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



La résurrection de Jésus



Fiction dramatique en huit actes






ACTE  HUITIÈME :

Jésus, fils du Dieu incarné,
ou prophète de l’humanité de Dieu ?


Dans le jardin rocailleux du tombeau.





Ils ont vu... et ils ont cru

Avant-propos

Le tombeau vide

Signes et apparitions

Pilate enquête sur le vol du corps de Jésus

L’apparition du ressuscité aux disciples

Du tombeau vide à l’holocauste

Les Écritures et le Christ

Jésus

Le Fils de Dieu incarné ?
- Scène 1
- Scène 2
- Scène 3
- Scène 4
- Scène 5
- Scène 6
- Scène 7
- Scène 8


SCÈNE CINQ


(Les mêmes et Maria de Magdala)




(Maria, qui était entrée à l’improviste et a entendu Pierre, s’approche de lui à son insu et s’appuie sur son épaule. Elle est revêtue d’une tunique blanche, tenue par une ceinture brodée en or ; elle porte une jaquette rose en soie. Des fleurs couron­nent sa tête, couverte d’un long voile parsemé d’étoiles).


MARIA

(D’une voix claire et scandant les mots).

– Ce n’est pas une prostituée, la femme que Jésus a choisi pour épouse, mais Maria Magdalena, la fille sauvée de la prostitution de la génération d’Israël. Son union est sans tache, semblable à la pureté de l’alliance de Dieu avec les hommes.


PIERRE

(Se tournant furieux vers Maria).

– Ah ! Que vois-je ! Tu as osé te défaire de ta tenue de pénitente !


MARIA

(Avec une ironie contenue).

– J’ai revêtu la parure de prostituée que je portais lors de mes noces avec Jésus, après qu’il m’ait ointe et donné son baiser d’amour !


PIERRE

– Le voile d’épouse ne suffit pas à dissimuler ta souillure, parce que, et tu le reconnais toi-même, ce ne fut pas un mariage traditionnel, mais une « méta-phore » emblématique de l’alliance. En réalité, tu es une femme souillée par la prostitution et tu ne pour­ras plus vivre dans l’Église sans un signe de repen­tance. Et puisque tu as osé masquer ton indignité sous le vêtement nuptial et jeter aux orties le cilice, lui préférant la ceinture dorée, je te considère vir­tuellement excommuniée.


THOMAS

– Qu’as-tu en tête, Pierre ?


PIERRE

– Je veux dire...


MARIA

– ...Non, Pierre, je n’ai pas jeté le cilice aux orties, ni même le sac à ordures que je portais en guise de jupe. Quant au cilice, j’attends, pour m’en débar-rasser, de trouver un lieu où pousse l’ortie.


PIERRE

– Tu joues sur les mots pour te soustraire à la triste réalité... Des orties, on en trouve partout quand on veut renoncer à l’opprobre.


MARIA

(Jetant un regard vers les pieds de Pierre).

– Tu as raison, Pierre. Par chance, comme par en­chantement, je vois des orties fleurir à tes pieds !

(Soudain, elle ouvre sa blouse et dénoue la cein­ture de soie qui entoure ses hanches, laissant ap­paraître le cilice qui les serre étroitement, et elle s’en libère avec une telle violence qu’elle se bles­se, puis elle le jette aux pieds de Pierre).

Pierre, reprends la chaîne avec laquelle tu lies et dé­lies les croyants que tu assujettis au nom du pouvoir que le Ressuscité te confère !


SALOMÉ

(S’élançant vers Maria).

– Oh Maria, l’amie de mon cœur, tu n’es plus une folle !

(Pierre, hébété, se replie en se lamentant. Les au­tres se lèvent, le regard tourné vers le cilice san­glant).


JOSEPH

(S’adressant à Pierre).

– Jésus t’a-t-il vraiment donné ce pouvoir au mo­ment de son apparition ?


THOMAS

– Jésus t’aurait-il rendu les armes, après le triomphe de sa résurrection. ?




Écrit en 2005




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t348050 : 19/03/2020