ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



Jésus  rejette  la  loi  sur  le  divorce


Marc 10: 1-12




La dispute de Jésus
avec les pharisiens



La logique ou l'art de penser, de Nicolle et Arnauld, 1664





Introduction
Sommaire

Le précepte du divorce

Les Proverbes et Malachie
La femme de la jeunesse
La femme de l'alliance

Dans le sillage de Malachie : Jésus

La dispute de Jésus avec les pharisiens
La critique de Jésus
Réplique des pharisiens
Les raisons de Jésus

Jugement de Jésus, ou du « Jésus-Christ » de la foi ?

es pharisiens demandent à Jésus « s’il est permis à un homme de répudier sa femme ». Ils ne précisent cependant pas les fondements de ce droit, ni s’il relève de la coutume ou de la Torah. Ils savent que pour Jésus la répudiation n’est pas légitime, se souvenant sans doute qu’il l’avait condamnée en Galilée (Mt 5: 31-32). La question qu’ils posent est équivoque, afin d’induire Jésus à faire une réponse négative globale, susceptible, de son propre aveu, de l’accuser de blasphème.
   Jésus échappe à ce piège par une interrogation qui les oblige à répliquer : « Que vous a prescrit, Moïse ? Moïse, dirent-ils, a ordonné (epetrepsen) d’écrire une lettre de divorce et de répudier la femme ». À leur avis, Jésus ne pouvait pas se dérober à une réponse par laquelle il aurait reconnu ou renié la Loi. S’il la reconnaissait il serait traité de menteur, puisqu’il l’avait publiquement condamnée comme promouvant l’adultère (Mt 5: 31-32) ; au contraire, s’il la condamnait il se condamnait lui-même à être lapidé.
   Mais Jésus réussit à pousser les pharisiens à reconnaître eux-mêmes que ce précepte devait être interprété à partir de ce qui imposait de s’y soumettre. En effet, ils rappellent « la lettre de divorce », mais ne font pas allusion aux motivations qui la justifient. À leur insu, ils laissent la possibilité d’intervenir à Jésus, qui le fait avec autorité et compétence, remettant le précepte à sa juste place sans pour autant renier l’autorité de Moïse ni la sainteté de la Loi.


Les pharisiens avaient dit effectivement que Moïse avait ordonné à quiconque décidait de répudier sa femme de lui écrire une lettre de divorce remise en mains propres, écrit qui validait juridiquement cet acte. Mais ils s’étaient gardés d’en donner les raisons. Or, nous avons vu que la Loi allègue le fait que la femme n’a pas trouvé grâce aux yeux de son mari, parce qu’elle a commis quelque chose de honteux. En ce cas, la femme ne peut rien se reprocher qui ait pu la rendre coupable : elle n’a pas trouvé « grâce » aux yeux de son mari, parce qu’elle ne répondait pas à l’image de la femme idéale qu’il s’était faite d’elle.

   Quant à la « chose honteuse », il ne s’agit pas d’infidélité coupable, ou d’un défaut physique ou psychique que la Loi considérait comme une « souillure », puisque la femme pouvait se remarier, sans pour autant se soumettre à une purification. Cette « chose honteuse » n’existait pas en elle, puisqu’elle n’aurait pas été laissée libre de se remarier. Rien d’autre donc ne justifie le divorce que la volonté de l’homme, ou le simple fait qu’il ne trouve plus en elle de plaisir et de satisfaction sexuelle.




Le 20 janvier 2001




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