ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ernest-Émile
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Les Fresques |
IntroductionLes contextesLe bâtimentLes fresques- Lire les fresques- Le péché originel - L’entrée de Jésus dans Jérusalem - La cène - La crucifixion - L’apocalypse de Jean ConclusionBibliographie. . . . . . - o 0 o - . . . . . . |
La fresque de la cèneCe troisième panneau est peint sur le côté sud du chœur de l’église. ![]() Onze personnages se trouvent d’un côté d’une table et le douzième de l’autre (évidemment, celui-ci représente Judas). Ils sont très proches, les auréoles se touchent. Les mains sont tendues vers les plats y compris celle de Judas qui reçoit du pain de la part d’un personnage de l’autre côté de la table. ![]() La légende-mythe de la cène (ou dernier repas) n’est que la mémoire rituelle du meurtre primordial du père par la horde primitive à l’origine de la civilisation et de la Loi, qui se répète dans l’inconscient du sujet sous la forme d’un désir infantile, le désir œdipien. Dans le monothéisme juif et son prolongement chrétien, nous le voyons comme la répétition réelle dans l’histoire du meurtre d’un homme, dans un repas totémique qui le célèbre. Dans la cène chrétienne avec les apôtres il y a donc un transfert. Thomas d’Aquin dira que « l’être est en chaque chose ce qu’il y a de plus intime et qui pénètre au plus profond... il est actualisateur... par sa présence parce que le tout est à découvert et comme nu devant ses yeux ». Lacan ira beaucoup plus loin, puisqu’il fera de ce meurtre du sujet primordial une simple conséquence structurale de la prise du vivant dans le langage. Pour le dire encore plus précisément, c’est l’impossibilité du symbolique, du langage, à fonctionner sans incomplétude. C’est cette impossibilité désignée par Lacan sous le terme de « Réel » que le meurtre mythique vient recouvrir. Dans le repas totémique d’après le récit de la cène selon Matthieu, Jésus dit « En vérité, je vous le dis, l’un de vous va me livrer... quelqu’un qui a mis la main au plat avec moi, c’est celui qui va me livrer ». Judas avait répondu « C’est moi ? » Selon Marc, plusieurs apôtres ont répondu à la question. La version de Jean étant assez différente, il faut voir donc dans la fresque le récit de Matthieu, ce qui fait douter de l’origine cathare de l’image. |
te014400 : 03/01/2018