ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


Auteurs Méthode Textes
Plan Nouveautés Index Liens Aide





Ennio Floris


La crise galiléenne




La mise entre parenthèses du contexte et l’analyse du miracle :

L’accomplissement par le Jésus évangélique
du miracle opéré par le Christ des Écritures



Sommaire
Avertissement au lecteur

Mise entre parenthèses du contexte
- Introduction
- Le symposium du récit
- Les miracles du Christ
- Miracle de la croissance
- Miracle de la constitution
- Miracle du rassasiement
- Miracle de prédication
- Du miracle du Christ au
   miracle de Jésus
- Jésus accomplit un miracle
   du Christ

   - Miracles du Christ
   - Paradigme référentiel
   - Genèse structurale du texte
   - Articulation du sens

Mise entre parenthèses du miracle

. . . . . . . - o 0 o - . . . . . . .

Les miracles du Christ des Écritures
correspondant à la multiplication


   Dans la reconnaissance de ces miracles, je me laisserai guider par le référent de la multiplication des pains, comme je l’ai expliqué au sujet de la croissance de l’Église et de la résolution du problème du pain quotidien. Il s’agira donc de rechercher dans les Écritures des prodiges concernant la croissance du peuple et son rassasiement. Une telle recherche est tout à fait adéquate à la nature des livres de l’ancien Testament, car ils n’ont pour objet que la vie et l’histoire du peuple, et ces mêmes vie et histoire sont présentées comme l’œuvre de Dieu.
   Il est cependant nécessaire de jeter ce regard sur la Bible à partir de l’optique des écrivains néotestamentaires, qui voyaient dans les oracles prophétiques et dans les gestes des héros des paroles et des figures messianiques. Autrement dit, tout était lu et interprété par eux comme concernant le Christ, et donc comme traçant par avance au niveau de l’écriture ce que le Christ accomplirait lors de sa venue. Le Christ glorieux, auquel ils croyaient, ne faisait qu’accomplir cette œuvre que les Écritures contenaient sous l’énigme des oracles, le voile du rite et la figure des personnages et de leurs actes. Les Écritures avaient une influence d’autant plus grande sur l’événement qu’elles étaient considérées comme l’exemplaire idéal produit par le Christ lui-même, qui avait voulu se produire en image avant de se manifester en personne.

   Nous retrouvons les thèmes de la croissance et du rassasiement avant tout dans la bénédiction de Dieu, qui peut être considérée comme le leitmotiv de la Bible. Donnée dans la Genèse à Abraham et à ses enfants, ainsi qu’à leurs femmes afin qu’elles soient fécondes, elle réapparaît dans tous les cycles bibliques, réaffirmant toujours la souveraineté de Dieu et constituant le point de rencontre de la fidélité de Dieu avec celle du peuple. Les faits qui jalonnent l’histoire biblique et marquent l’accomplissement de cette bénédiction à son double niveau représentent ces « miracles » que nous recherchons. Ils sont très nombreux, et vouloir tous les détecter nous obligerait à une lecture de toute la Bible. Dans le cadre de notre recherche, il suffit de rappeler seulement ceux auxquels le récit se réfère.
   L’histoire de Joseph (Gn 42) : vendu comme esclave par ses frères, Joseph est élevé par Pharaon à la dignité de Seigneur de son règne, dans le but de pourvoir au rassasiement de son peuple pendant les années de famine. C’est le besoin de pain qui pousse ses frères en Égypte, permettant ainsi leur rencontre avec lui. Ainsi Joseph rassasie-t-il ses frères, et les rassemble-t-il, leur donnant la possibilité de devenir un peuple.
   Parmi les épisodes de l’Exode, le plus retentissant est celui de la manne. En route à travers le désert, le peuple se plaint du manque de pain et pense avec nostalgie au temps où, en Égypte, il pouvait manger à sa faim. Dieu entend son murmure et écoute le cri qui vient du besoin : il lui donne la manne, le « pain qui vient du ciel », qui le rassasie pendant les quarante années d’errance (Ex 16).
   Dans le cycle de David, le récit met en évidence un épisode du temps de la fuite et de l’errance du jeune roi à cause de la persécution de Saül. David se rend chez le sacrificateur Ahimélek, lui demandant du pain, et il ne peut obtenir que le partage des pains de la proposition, qui venaient d’être enlevés de l’autel (1 Sam 21:1-6).
   Le cycle d’Élie influence le récit par plusieurs de ses épisodes, mais principalement par la multiplication des pains opérée par Élisée (2 R 4:42-44). La famine sévissant, le prophète donne à manger à cent personnes avec les vingt-cinq pains qui lui furent offerts comme prémices par son serviteur.
   Au cycle du Deuxième Isaïe, le récit emprunte des thèmes variés, concernant l’ère de la libération et du jubilée, avec des allusions précises concernant la croissance du peuple et son rassasiement ainsi que la fécondité de la terre réacquise.

   Pour mieux étudier ces passages, je rapporte ces passages dans un paradigme, les disposant selon la relation référentielle du récit.



1984




Retour à l'accueil Jésus accomplit un miracle du Christ Haut de page Paradigme référentiel de la multiplication des pains      écrire au webmestre

ti18100 : 17/05/2017