ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


La crise galiléenne




La mise entre parenthèses du contexte et l’analyse du miracle :

Le miracle du rassasiement de l’Église



Sommaire
Avertissement au lecteur

Mise entre parenthèses du contexte
- Introduction
- Le symposium du récit
- Les miracles du Christ
- Miracle de la croissance
- Miracle de la constitution
- Miracle du rassasiement
  - Équilibre économique
  - Le Christ tarda à venir
  - De riche à pauvre
  - L’action du Christ
- Miracle de prédication
- Du miracle du Christ au
   miracle de Jésus
- Jésus accomplit un miracle
   du Christ

Mise entre parenthèses du miracle

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   Dans le chapitre précédent, j’ai étudié le prodige de multiplication en considérant les pains comme symbole de la multitude rassemblée et donc, en dernière analyse, de la communauté ecclésiale. Le miracle de multiplication a donc coïncidé avec celui de la croissance de l’Église. Mais, dans les faits, ces pains sont aussi une nourriture que Jésus accroît, dans le but de rassasier cette même multitude. Au niveau donc de la référence du discours, il s’agira toujours d’un miracle du Christ, qui n’affecte plus le processus de croissance de l’Église mais sa pratique économique.
   Se comprenant elle-même, à tous les niveaux de son existence, comme œuvre du Christ, l’Église ne pouvait pas ne pas estimer miraculeux le fait de sa subsistance, alors qu’elle avait cru au miracle au sujet de sa propre croissance. Selon les Actes, ce prodige relevait du fait que, dans la communauté primitive, les croyants parvenaient à manger à leur faim par le partage entre tous de ce que chacun possédait en propre, et cela sans rechercher un mode original de production. Un impératif se dégage de cette pratique : partagez et le Christ pourvoira. Ce prodige est celui-là même qui se donne à voir dans le récit de la multiplication, où la foule fut rassasiée par le partage des cinq pains qu’elle avait elle-même apportés.
   Quoique, dans les Actes, les passages qui mettent en évidence ce partage ne paraissent pas impliquer de différences quant au mode de mise en commun des biens, il n’en demeure pas moins que, quand on se rapporte aux trois formes historiques de vie communautaire dont je viens de parler, on doit reconnaître que le processus de développement a été suivi par différents statuts fondés sur des modes successifs et différents de partage, d’où la raison de cette nouvelle recherche. Dans celle-ci, on étudiera aussi les variations du rapport existant entre les phases diachroniques de la fraction du pain et la pratique économique de distribution propres à chaque étape de la communauté des croyants. La fraction du pain étant la représentation rituelle de la vie de l’Église, elle doit pouvoir en exprimer les rapports de vie interne comme elle en symbolise le processus de croissance.



1984




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