ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Judas




Pourquoi  ce  livre  sur  Judas  ?




1- L’a priori des Écritures



PROLOGUE
- Pourquoi ce livre sur
  Judas ?

- L’a priori christologique
  des évangiles

- Le jugement de Pierre sur
  Judas

- La trahison, péché contre
  l’Esprit

- Hakeldama

INTRODUCTION

REGARD CRITIQUE SUR LES ÉVAN­GI­LES

DU JUDAS DE L’HIS­TOIRE AU JUDAS DES RÉCITS

ÉPILOGUE

ANNEXES


. . . . . . . - o 0 o - . . . . . . .

   Cependant, ce qui a été à l’origine de cette étude est le doute, survenu de façon pertinente, quant à la valeur historique de la narration évangélique à propos de Judas. Une affirmation des évangiles me revenait à l’esprit: « Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et qu’il ressuscite le troisième jour » (Lc 24:7). Que le Fils de l’homme fût livré ne relevait donc pas de l’expérience, mais de l’a priori christologique des Écritures révélatrices du Christ : « il faut » (dei) que par le Fils de l’homme s’accomplisse le Christ des Écritures. Certes, les théologiens ne sont pas embarrassés pour affirmer que cette nécessité, procédant de la prédestination divine, n’exonérait en rien Judas de la responsabilité de son acte.
   Mais, dans la mesure où la rationalité de l’analyse oblige à distinguer, dans la narration des évangiles, « Jésus » du « Christ », et donc l’information de l’interprétation christologique, on peut supposer que la trahison de Judas n’a été que la transposition dans « les faits » de celle propre au « Christ des Écritures ».
   De plus cette trahison, qui procède de la volonté inéluctable de Dieu, est un péché qui excède les limites humaines du pécheur. En effet, alors que tous les pécheurs trouvent miséricorde dans la mort du Fils de l’homme, Judas demeure un pécheur exclu du pardon : « Malheur à l’homme, par qui le Fils de l’homme est livré. Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne soit pas né » (Mt 26:24). On pourrait penser que la trahison du Fils de Dieu est un péché d’origine diabolique. En effet, Judas trahit après que Satan soit entré en lui (Jn 13:27). Le Sauveur serait-il incapable d’offrir à celui qui l’a livré le pardon qu’il a destiné à tous les hommes ? Son sang aurait-il une valeur moindre que le prix de la faute à racheter ?

   Qui donc est Judas ? Un pécheur soumis aux limites de sa nature humaine, ou quelqu’un dont la puissance du péché n’a d’égale que la possibilité du mal ? Est-il un disciple qui trahit son maître, ou bien quelqu’un que la foi condamne à endosser la responsabilité de la mort du Christ ?



juillet 1987




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t601100 : 05/11/2017